« LCI qui est en direct à Tel-Aviv », lance le présentateur de La Chaîne israélienne, mais pas à Téhéran. Pourquoi ? Dans un conflit, les journalistes honnêtes se doivent de couvrir les deux camps, n’est-ce pas ?
Gwendoline, l’envoyée spéciale à Jérusalem, se fait quasiment le porte-parole de l’armée :
« Ce que nous disent plusieurs sources israéliennes ce matin, c’est que le message d’Israël à l’Iran est assez clair, nous pouvons vous frapper, ce que vous n’arrivez pas à faire. »
Pourtant, dans la nuit du 13 au 14 avril 2024, les Iraniens ont envoyé un cocktail de 300 drones et missiles qui avait pur but de perturber les défenses aériennes adverses, afin que la base aérienne de Nevatim soit touchée par 5 missiles à haute précision. Gwendoline est donc soit amnésique, soit sous influence.
Pleine d’espoirs de vengeance, elle poursuit :
« Cela pourrait constituer seulement la première partie de la riposte israélienne, il est possible qu’Israël ne s’en tienne pas à cette action ouverte sur le territoire iranien, cela pourrait être suivi, eh bien, éventuellement d’actions clandestines ou d’attaques cyber sur le réseau iranien... »
Ce que les Israéliens, en dépit de toutes les lois internationales, pratiquent depuis des années. Il s’agirait donc d’une sorte de riposte rétroactive...
À ce propos, la destruction d’une base du Hezbollah au Liban fait plus sûrement partie de la riposte israélienne à la nuit du 13 au 14 avril.
Mais là aussi, cela fait longtemps que le sud du Liban, qu’Israël veut annexer depuis 40 ans (projet du Grand Israël), est l’objet de bombardements israéliens. Rien de nouveau sous le soleil, donc.
Notre question : les journalistes de LCI sont-ils tenus à défendre le camp israélien, en dépit des la réalité du terrain ?
Car sur CNews, c’est le cas, nous révèle Pierre Conesa, après son passage chez Praud. Il explique que pour CNews, la chaîne dirigée par Serge Nedjar, le concept d’épuration ethnique ne peut pas s’appliquer à la politique israélienne en Palestine, alors que partout ailleurs, en Arménie ou en Ukraine, les employés en plateau ne se gênent pas pour la dénoncer.
Autant les chroniqueurs en plateau ont été honnêtes en off, autant chez LCI, on a l’impression qu’ils croient à ce qu’ils racontent. Si on a mis trois ans à sortir du covidisme mental imprimé par les médias mainstream, force est de constater qu’on est toujours dans l’israélisme, cette idéologie mortifère.