Le tribunal administratif de Nantes a confirmé l’illégalité de l’arrêté du maire d’Angers, mais a rejeté les demandes de dédommagements de son producteur, qui réclamait 70 000 euros à la municipalité.
L’interdiction du spectacle de Dieudonné en avril 2011 par la mairie d’Angers (Maine-et-Loire) était bien illégale. Le tribunal administratif de Nantes, qui a annulé l’arrêté litigieux, a toutefois rejeté les demandes indemnitaires du producteur de l’humoriste controversé, qui réclamait 70 000 euros de dédommagements à la municipalité. La requête de la SARL Phone Mobile a été « rejetée sur le fond en dépit de l’illégalité fautive » de la décision municipale, explique-t-on au tribunal, « l’existence ou le lien de causalité entre cette faute et les préjudices allégués n’étant pas établis ».
PSG et Bloc identitaire
La mairie d’Angers, pour sa part, avait justifié son interdiction du spectacle par les « importantes animosités que la seule présence de Dieudonné suscite ». Elle avait également fait valoir que le match de football entre le SCO d’Angers et le Paris Saint-Germain, en demi-finale de Coupe de France, allait se jouer à guichets fermés au même moment, et que des spectateurs parisiens évincés pourraient alors s’inviter au spectacle de l’humoriste.