Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

L’immigration, armée de réserve du capital

Par Alain de Benoist

En 1973, peu de temps avant sa mort, le président Pompidou reconnaissait avoir ouvert les vannes de l’immigration à la demande d’un certain nombre de grands patrons, tel Francis Bouygues, désireux de bénéficier d’une main-d’œuvre docile, bon marché, dépourvue de conscience de classe et de toute tradition de luttes sociales, afin d’exercer une pression à la baisse sur les salaires des travailleurs français, de réduire leurs ardeurs revendicatrices, et subsidiairement de briser l’unité du mouvement ouvrier. Ces grands patrons, soulignait-il, en « veulent toujours plus ».

Quarante ans plus tard, rien n’a changé. À un moment où plus aucun parti de gouvernement ne se risquerait à demander qu’on accélère encore le rythme de l’immigration, seul le patronat se prononce en ce sens, tout simplement parce que c’est toujours son intérêt. La seule différence est que les secteurs économiques concernés sont désormais plus nombreux, dépassant le secteur industriel ou la restauration pour s’étendre à des professions autrefois épargnées, telles que les ingénieurs ou les informaticiens.

La France, on le sait, a fait massivement appel à l’immigration dès le XIXe siècle. La population immigrée représentait déjà 800 000 personnes en 1876, 1,2 million de personnes en 1911. D’abord centre d’attraction des émigrations italienne et belge, l’industrie française a par la suite attiré les Polonais, puis les Espagnols et les Portugais. « Cette immigration, peu qualifiée et non syndiquée, va permettre à l’employeur de se soustraire aux contraintes croissantes du droit du travail [1]. » En 1924, une Société générale d’immigration (SGI) est même créée à l’initiative du Comité des houillères et des gros exploitants agricoles du Nord-Est. Elle ouvre des bureaux de placement en Europe, qui fonctionnent comme une pompe aspirante. En 1931, on comptera 2,7 millions d’étrangers en France, soit 6,6 % de la population totale. La France affiche alors le plus fort taux d’immigration du monde (515 pour 100 00 habitants). « Un bon moyen pour toute une partie du patronat de faire pression à la baisse sur les salaires […] Dès cette époque, le capitalisme cherche à mettre en concurrence la force de travail en faisant appel à des armées de réserve salariales [2]. » Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, les immigrés vont de plus en plus fréquemment venir des pays du Maghreb, Algérie d’abord, puis Maroc. Des camions affrétés par les grandes entreprises (surtout dans le secteur automobile et le bâtiment) viennent par centaines les recruter sur place. De 1962 à 1974, près de deux millions d’immigrés supplémentaires vont ainsi gagner la France, dont 550 000 recrutés par l’Office national d’immigration (ONI), organisme géré par l’État, mais contrôlé en sous-main par le patronat. Depuis lors, la vague n’a cessé de s’amplifier.

« Quand il y a pénurie de main-d’œuvre dans un secteur, explique François-Laurent Balssa, de deux choses l’une, soit on augmente les salaires, soit on fait appel à la main-d’œuvre étrangère. C’est généralement la seconde option qui restera privilégiée par le Conseil national du patronat français (CNPF), puis, à partir de 1998, par le Mouvement des entreprises (Medef) qui prend sa succession. Choix témoignant d’une volonté de profits à court terme, qui devait retarder d’autant l’amélioration des outils de production et l’innovation en matière industrielle. Dans le même temps, en effet, l’exemple du Japon montre que le refus de l’immigration au profit de l’emploi autochtone a permis à ce pays d’accomplir sa révolution technologique avant la plupart de ses concurrents occidentaux [3]. »

L’immigration a donc au départ été un phénomène patronal. Elle continue de l’être aujourd’hui. Ceux qui veulent toujours plus d’immigration, ce sont les grandes entreprises. Cette immigration est conforme à l’esprit même du capitalisme, qui tend à l’abolition des frontières (« laissez faire, laissez passer »). « Obéissant à la logique du dumping social, poursuit François-Laurent Balssa, un marché du travail “low cost” s’est ainsi créé avec des “sans-papiers” peu qualifiés faisant office de bouche-trou. Comme si les grands patrons et l’extrême gauche s’étaient donné la main, les uns pour démanteler l’Etat-social, à leurs yeux trop coûteux, les autres pour abattre l’Etat-nation, trop archaïque [4]. » C’est la raison pour laquelle le parti communiste et la CGT – qui ont radicalement changé d’orientation depuis – ont combattu jusqu’en 1981 le principe libéral de l’ouverture des frontières, au nom de la défense des intérêts de la classe ouvrière.

« Laissez passer les hommes, mais aussi les capitaux et les marchandises ; telle est la doctrine de la Commission européenne. Mieux : laissez passer les hommes pour mieux rentabiliser le mouvement des capitaux et des marchandises », écrit également Éric Zemmour, qui rappelle que « les mouvements migratoires très importants de ces vingt dernières années ont été une des composantes majeures d’une croissance économique sans inflation, puisque ce flot continu de travailleurs à bas prix a pesé comme une chape de plomb sur les salaires des travailleurs occidentaux [5] ». Michèle Tribalat, elle, observe de son côté que « l’immigration modifie la répartition du gâteau économique, et cet indéniable constat a beaucoup à voir avec le fait que certains sont favorables à une forte immigration quand d’autres cherchent à la réduire ou à l’arrêter [6] ».

Pour une fois bien inspiré, le libéral Philippe Nemo confirme ces observations : « Il y a en Europe des responsables économiques qui rêvent de faire venir en Europe une main-d’œuvre bon marché capable, d’abord, d’occuper certains emplois pour lesquels la main-d’œuvre locale est insuffisante, ensuite de peser sensiblement à la baisse sur les salaires des autres travailleurs européens. Ces lobbies, qui ont tous les moyens de se faire entendre tant des gouvernements nationaux que de la Commission de Bruxelles, sont donc favorables tant à l’immigration en général qu’à un élargissement de l’Europe qui faciliterait considérablement les migrations du travail. Ils ont raison du point de vue qui est le leur, c’est-à-dire selon une logique purement économique […] Le problème est qu’on ne peut raisonner ici selon une logique seulement économique, puisque l’afflux en Europe de populations exogènes a aussi des conséquences sociologiques lourdes. Si les capitalistes en question prêtent peu d’attention à ce problème, c’est peut-être qu’ils jouissent en général des bénéfices économiques de l’immigration sans en subir eux-mêmes les nuisances sociales. Grâce à l’argent gagné par leurs entreprises, dont la profitabilité est ainsi assurée, ils peuvent habiter les beaux quartiers, en laissant leurs compatriotes moins fortunés se débrouiller, dans les banlieues déshéritées, avec les populations allogènes [7]. »

Telle est aussi l’opinion des experts. C’est ce qu’a montré, en 2009, un rapport du Conseil d’analyse économique (CAE), organisme dépendant directement des services de Matignon. Intitulé Immigration, qualification et marché du travail, ce document explique d’abord que la notion de « pénurie de main-d’œuvre », traditionnellement alléguée pour justifier le recours à l’immigration, ne signifie à peu près rien en période de chômage. « Du point de vue de la science économique, la notion de pénurie n’est pas évidente », peut-on lire dans le texte, car le « fait que certains natifs rejettent certains types d’emploi peut simplement signifier que les travailleurs ont de meilleures opportunités que d’occuper ces emplois, et donc que les salaires correspondants devraient augmenter pour qu’ils soient pourvus » (p. 45). Ce qui montre très clairement que la pénurie ne se forme que lorsqu’un secteur n’offre pas des salaires suffisants – et que le recours à l’immigration est en fait un moyen de ne pas augmenter les salaires, quitte à créer artificiellement une « pénurie  » que l’on comblera en allant chercher ailleurs une main-d’œuvre acceptant d’être sous-payée. Le rapport conclut d’ailleurs que, « dans le cas du marché du travail, cela signifie qu’à la place de l’immigration des années 1960 on aurait pu envisager une hausse du salaire des moins qualifiés » (p. 46).

Le même document recense par ailleurs une série d’études qui ont tenté, en France comme à l’étranger, de chiffrer l’impact de l’immigration sur les salaires : « Atlonji et Card trouvent qu’une hausse de la proportion d’immigrés d’un point de pourcentage réduit le salaire de 1,2 % […] Boris conclut son étude en affirmant qu’entre 1980 et 2000, l’immigration aurait accueilli l’offre de travail d’environ 11 %, ce qui aurait réduit le salaire des natifs d’environ 3,2 % » (pp. 37-38).

Depuis le début des années 2000, l’apport annuel de l’immigration à la population française est d’environ 350 000 personnes, pour la plupart d’origine extra-européenne (dont 200 000 entrées régulières dans le cadre de l’immigration professionnelle ou du regroupement familial, 50 000 demandeurs d’asile et 80 000 naissances d’origine étrangère). Le nombre d’immigrés devenus français augmentant chaque année de près de 150 000, un bon tiers de la population française devrait, au milieu de ce siècle, être issue de l’immigration.

Selon les chiffres officiels, les immigrés vivant dans un ménage ordinaire représentent aujourd’hui 5 millions de personnes, soit 8 % de la population française en 2008. Les enfants d’immigrés, descendants directs d’un ou deux immigrés, représentent 6,5 millions de personnes, soit 11 % de la population. Les clandestins sont évalués entre 300 000 et 550 000 personnes. (Les expulsions de clandestins coûtent 232 millions d’euros par an, soit 12 000 euros par reconduite). Jean-Paul Gourévitch, de son côté, évalue la population d’origine étrangère vivant en France en 2009 à 7,7 millions de personnes (dont 3,4 millions de Maghrébins et 2,4 millions d’originaires de l’Afrique subsaharienne), soit 12,2 % de la population métropolitaine actuelle. En 2006, cette population immigrée contribuait à hauteur de 17 % à la natalité.

Or, si l’immigration rapporte au secteur privé beaucoup plus qu’elle ne lui coûte, elle coûte en revanche au secteur public beaucoup plus qu’elle ne lui rapporte.

Le coût global de l’immigration a en effet été chiffré. Selon une étude de Contribuables Associés rédigée par Jean-Paul Gourévitch, Le coût de la politique migratoire de la France, les dépenses que l’État consent pour l’immigration se montent aujourd’hui à 79,4 milliards d’euros par an, dont près des trois-quarts (58,6 milliards) relèvent des coûts sociaux. Les recettes s’élevant à 48,9 milliards d’euros, dont les deux tiers sont dus à la fiscalité directe (État et collectivités locales) et aux impôts indirects (TVA et TIPP), le déficit global pour les finances publiques se monte à 30,4 milliards d’euros, soit 1,56 point de PIB. On notera que le coût non marchand de l’immigration n’est pas pris en compte ici. Jean-Paul Gourévitch précise que « les études conduites outre-Manche et outre-Atlantique montrent que l’immigration n’a pas d’effet globalement positif sur les finances publiques tant que l’immigration de peuplement, qui coûte à l’État plus qu’elle ne rapporte, reste supérieure à l’immigration de main-d’œuvre, qui rapporte un peu plus qu’elle ne coûte quand elle n’est pas clandestine [8] ». Il ajoute que si, aux déficits dus à l’immigration, on ajoute encore ceux qui résultent de l’expatriation, soit plus de 11 milliards d’euros de dépenses et de manque à gagner pour l’État, « le coût de la politique migratoire de la France s’établit aujourd’hui à 38,3 milliards d’euros, soit presque deux points de PIB [9] ».

La France connaît donc aujourd’hui une immigration de peuplement, conséquence directe du regroupement familial. Mais les immigrés constituent plus que jamais l’armée de réserve du capital.

On ne peut qu’être frappé, à cet égard, de voir comment les réseaux « sans-papiéristes » de l’extrême gauche, qui croient trouver dans les immigrés un prolétariat de substitution, servent les intérêts du patronat. Réseaux mafieux, passeurs d’hommes et de marchandises, grands patrons, militants « humanitaires », employeurs « au noir » : tous sont adeptes de l’abolition des frontières par le libre-échangisme mondial. Olivier Besançenot, Laurence Parisot, même combat !

Révélateur, par exemple, est le fait que Michael Hardt et Antonio Negri, dans leurs livres-manifestes Empire et Multitude [10], se prononcent pour une « citoyenneté mondiale » et lancent un appel à la suppression des frontières qui aurait pour premier effet d’accélérer l’installation dans les pays développés de masses de travailleurs à bas salaires provenant du Tiers-monde ou des pays émergents. Qu’aujourd’hui, la plupart des migrants doivent leur déracinement aux dislocations sans fin induites par la logique du marché global, que ce déracinement soit précisément ce que recherche le capitalisme pour mieux adapter l’homme au marché et enfin, subsidiairement, que l’attachement territorial fasse partie des motivations humaines, ne gêne aucunement ces deux auteurs, qui notent au contraire, avec satisfaction, que « le capital lui-même a exigé une mobilité croissante de la main-d’œuvre et des migrations continuelles à travers les frontières nationales [11] ». Le marché mondial constituerait, de leur point de vue, le cadre naturel de la « citoyenneté mondiale ». Parce qu’il « exige un espace lisse de flux non codés et déterritorialisés », le marché mondial est censé servir les intérêts de la « multitude », car « la mobilité comporte un prix à payer pour le capital qui est le désir accru de libération [12] ».

L’inconvénient de cette apologie du déracinement, pris comme condition première d’un « nomadisme » libérateur, est qu’elle repose sur une vision totalement irréelle de la situation concrète des migrants et des personnes déplacées. Comme l’écrivent Jacques Guigou et Jacques Wajnsztejn, « Hardt et Negri s’illusionnent sur la capacité des flux d’immigration à être à la fois la source d’une nouvelle possibilité de valorisation du capital et la base d’un enrichissement des perspectives de la multitude. Les migrations ne sont, en effet, rien d’autre qu’un moment d’une concurrence universelle et, en soi, migrer n’est pas plus émancipateur que de rester chez soi. Le sujet “nomade” n’est pas plus enclin à la critique et à la révolte que le sujet sédentaire [13]. » « Aussi longtemps, ajoute Robert Kurz, que des hommes quitteront leurs proches et iront, même au risque de leur vie, chercher du travail ailleurs – pour être à la fin broyés par la moulinette du capitalisme –, ils ne seront pas plus porteurs d’émancipation que les autovalorisateurs postmodernes de l’Occident : ils n’en constituent que la variante misérable [14]. »

Qui critique le capitalisme en approuvant l’immigration, dont la classe ouvrière est la première victime, ferait mieux de se taire. Qui critique l’immigration en restant muet sur le capitalisme devrait en faire autant.

Alain de Benoist

Extrait de la revue Éléments, n°139.

Rebondir sur le sujet avec Kontre Kulture :

Notes

[1] François-Laurent Balssa, « Un choix salarial pour les grandes entreprises », in Le Spectacle du monde, octobre 2010, p. 42.

[2] Ibid., p. 43.

[3] Ibid., p. 44.

[4] Ibid., p. 45.

[5] Le Spectacle du monde, septembre 2010, pp. 16-17.

[6] Michèle Tribalat, Les yeux grands fermés. L’immigration en France, Denoël, Paris 2010.

[7] Philippe Nemo, entretien en ligne, site Le Temps d’y penser, 29 septembre 2010.

[8] Jean-Paul Gourévitch, « La réalité de l’immigration », in La Nef, mai 2010, p. 14.

[9] Ibid., p. 15.

[10] Michel Hardt et Antonio Negri, Empire, Exils, Paris 2000 ; Multitude, La Découverte, Paris 2004.

[11] Empire, op. cit., p. 481.

[12] Ibid., pp. 403-404 et 312.

[13] Jacques Guigou et Jacques Wajnsztejn, L’évanescence de la valeur. Une présentation critique du groupe Krisis, L’Harmattan, Paris 2004, p. 126.

[14] Robert Kurz, « L’Empire et ses théoriciens », in Anselm Jappe et Robert Kurz, Les habits neufs de l’Empire. Remarques sur Negri, Hardt et Rufin, Lignes-Léo Scheer, Paris 2003, pp. 114-115.

 
 






Alerter

54 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
  • #320381
    Le 2 février 2013 à 14:41 par banana plus citron
    L’immigration, armée de réserve du capital

    Le cout humain en terme psychologique, rupture de tradition et rupture de famille sous pression a vouer un pourcentage de la France a la delinquance et la criminalite’. J’ai failli pleurer en lisant certains phrases dans ce texte car j’ai fait le lien directe avec l’histoire de ma famille sur deux generations (pour preciser je suis de souche europeene).

     

    Répondre à ce message

  • #320419
    Le 2 février 2013 à 15:30 par Glen_74
    L’immigration, armée de réserve du capital

    le titre est inspiré de la théorie de l’armée de réserve de Marx et prouve bien que les gauchistes en tout genre sont les premiers à trahir ce principe marxiste alors qu’ils se considèrent paradoxalement d’extrême gauche. Balancer cette citation dans des sites comme FDG par ex mettra vraiment en rogne ces adolescents qui jouent à la politique...

     

    Répondre à ce message

  • #320460
    Le 2 février 2013 à 16:18 par Arsonist
    L’immigration, armée de réserve du capital

    Il manque une remarque dans cette analyse.

    On a largement dépassé le seuil de “pèse à la baisse sur les salaires” et autres inconvénients.
    Avec la désindustrialisation et la perte d’autres secteurs il n’y a pas besoin de recourir à l’immigration massive, et pourtant, les traitres au pouvoir continuent d’ouvrir chaque année un peu plus les vannes. Je crois que ce n’est plus la volonté de recourir à une « armée de réserve du capital » mais à une « armée » tout court...

    Si seulement les FDS savaient quel niveau de vie ils auraient sans ce désastre.

     

    Répondre à ce message

  • #320490
    Le 2 février 2013 à 16:49 par Arsonist
    L’immigration, armée de réserve du capital

    Je sais bien que les immigrés ou fils d’untels doivent se sentir mal à l’aise sur ce sujet dont les vérités ne sont pas agréables à entendre.

    Mais ce n’est pas pour autant une raison pour chercher d’autres causes aux effets désastreux sur le marché du travail.
    Le plus commun est la faute au colonialisme, que les richesses Africaines sont suivies par les populations. Mais je répondrais que c’est le serpent qui se mord la queue puisque notre société n’aurait pas un aussi grand appétit en matière première avec une démographie moindre (donc la hausse entretien le besoin de piller les autres). De plus, nos usines partent un peu partout dans des pays du tiers-monde, mais est-ce que pour autant les immigrés marocains, par exemple, retournent dans leur pays pour suivre ces usines ? ...

    Bref, de nos jours on pourrait très bien vivre avec une démographie en décroissance, tout en ayant une meilleure répartition des richesses (moins de division et plus d’équité), même avec un PIB moindre (mais pas forcément), avec moins de besoins en matières premières (énergies propres, recyclage), ect. Un peu comme la très prospère Islande.

     

    Répondre à ce message

    • #320546
      Le Février 2013 à 18:10 par lumpenproletariat
      L’immigration, armée de réserve du capital

      Un PIB mieux réparti et plus intelligemment constitué effectivement cela ne ferait pas de mal ...
      Mais bon avec des pervers fétichistes de choses qui brillent en guise d’élite ce n’est pas gagné...

       
    • #320612
      Le Février 2013 à 19:34 par anonyme
      L’immigration, armée de réserve du capital

      @arsonist je suis petit-fils d’immigrés algériens(arrivés en 1945),"pépé" est devenu mineur après avoir servi la France(enfin le sionnisme plutôt)durant la guerre et je suis tout à fait à l’aise pour regarder la réalité en face:l’immigration de masse ne profite ni au peuple français,ni au peuple algérien,ni au malien etc.. ;l’arnaque des années mitterrand(je suis né en 1978),de "touche-toi mon pote" à "Le Pen-facho" je l’ai instinctivement ressentie,je n’ai jamais compris pourquoi on faisait rentrer des gens dont l’économie n’a pas besoin,qui ne maitrisent pas la langue et qui donc à termes pèseront sur les conditions de vie des autochtones(jusqu’au 11/09/01,là tout s’est éclairci pour moi,les masques sont tombés) ;ne croit pas que le blabla gauchiste a pris sur tous les enfants d’immigrés,ce n’est pas vrai,d’ailleurs je n’ai jamais voté du tout(le seul pour qui j’aurais pû le faire c’est Jean-Marie,le problème pour moi c’était les megret,oas et cie à ses côtés)...donc la question maintenant qui se pose c’est:on fait quoi ?je veux bien dégager en Algérie pour faire plaisir à certains,seulement je n’y suis jamais allé,n’y connait personne et surtout je ne parle pas l’arabe(à mon grand regret d’ailleurs,je m’efforce au moins de bien parler français) ;alors on fait quoi ?on se met tous sur la gueule ou on essaye de se tirer de ce piège diabolique que l’on nous a tendu(à tous,peuples français et algériens entre autres) ?

       
      • #320836
        Le Février 2013 à 01:14 par Arsonist
        L’immigration, armée de réserve du capital

        Oui alors le problème est de déterminer qui est légitime pour rester en France.
        Je crois que les fils d’immigrés de deuxième ou de troisième degré sont encore légitimes pour rester (en gros, les enfants des premiers immigrés arrivés massivement quand on avait besoin d’eux ; donc tu es de la troisième génération, la dernière, ce qui correspond à la toute dernière fin des trente glorieuses), car leurs parents ont travaillé pour ce pays, donc leur descendance a droit à une part de l’héritage légué par une Société prospère.

        Mais c’est pour la suite que l’immigration massive pose problème.
        Dès que la dépression économique s’est installée l’immigration massive est devenue superflue, ne restant effective que selon des raisons malhonnêtes de la lutte des classes en faveur des patrons, nuisant ainsi aux intérêts du plus grand nombre.
        C’est pourquoi je crois en le bienfondé d’une règle qui dit que : tout immigré devrait être le premier à vouloir fermer la porte derrière lui. Car après tout, ils sont les premiers à être les victimes du surplus de citoyens sur le marché du travail (et les plus récents arrivés n’ont aucunement mérité d’être français, car ils contribuent à détruire ce pays, et ce, à tous les niveaux).

         
      • #320846
        Le Février 2013 à 01:33 par Arsonist
        L’immigration, armée de réserve du capital

        PS : Quand je dis : « tout immigré devrait être le premier à vouloir fermer la porte derrière lui. Car après tout, ils sont les premiers à être les victimes du surplus de citoyens sur le marché du travail », je me réjouis du fait que des gens comme toi l’ont parfaitement compris. :)

        Et sache que je ne t’en veux pas de ne pas avoir voté pour Jean Marie dans un contexte très violent de répression de la liberté d’opinion. Pour ma part, même en possession de ma carte d’électeur je n’ai pas voté pour lui en 2007, je ne l’ai pas fait par manque de confiance ; mais je l’ai fait pour Marine en 2012, et combien même j’émets encore quelques doutes sur la crédibilité du FN...

        Aussi, j’encourage tes efforts pour maitriser au mieux la langue française, car il est primordial de maitriser sa langue maternelle avant toute autre (c’est important pour bien penser).

        En résumé, je suis avec toi cher concitoyen.

         
    • #321091
      Le Février 2013 à 13:49 par anonyme
      L’immigration, armée de réserve du capital

      @arsonist merci pour ta compréhension camarade,comme moi je comprends l’inquiétude des français de souche...comme je l’ai dit le piège est diabolique,mais avec des gens comme toi ou moi,on peut espérer s’en extraire et à termes juger et punir les vrais responsables de ce chaos organisé,prémédité(l’aide de Dieu ne sera d’ailleurs pas superflue pour le coup,je suis né "athée" mais ne le suis plus du tout)

       
    • #321224
      Le Février 2013 à 17:08 par salah
      L’immigration, armée de réserve du capital

      @ Arsonist et @ anonyme,
      Je me retrouve entièrement dans vos propos ci haut.

       
    • #322429
      Le Février 2013 à 08:17 par anonyme
      L’immigration, armée de réserve du capital

      @arsonist @salah Avec des gens intelligents comme vous et moi,on peut espérer quelque chose,merci les gars...au fait,mon prénom c’est Féthi...

       
  • #320832
    Le 3 février 2013 à 01:10 par anonyme
    L’immigration, armée de réserve du capital

    La pression à la baisse sur les salaires comme cause de l’immigration ?
    Faux, car l’immigration actuelle a des coûts sociaux phénoménaux , qui impactent aussi le "capital "
    Le déracinement des peuples pour "les adapter à la politique de marché " ? je ne vois pas le rapport obligatoire de cause à effet.
    Non, le but est purement idéologique , qui passe par la destruction de la civilisation européenne , en clair des populations indo-aryennes.

     

    Répondre à ce message

    • #321105
      Le Février 2013 à 14:01 par dédé75
      L’immigration, armée de réserve du capital

      Les coût sociaux sont surtout supportés par l’État et non par le capital privé. Les bénéfices qu’il en retire sont évidemment beucoup plus élevés que sa faible participation.
      Quand au rapport déracinement/marché, ce n’est pas parce que vous ne le comprenez pas que c’est faux aussi.

      Mais la chute explique tout, votre vison et compréhension du monde étant purement raciale. C’est faible et peu réaliste. Vous êtes dans le mythe, non dans le réel.

       
    • #321228
      Le Février 2013 à 17:14 par salah
      L’immigration, armée de réserve du capital

      non, pas à ce point, il doit aussi y avoir un facteur economique. Mais loin d’en être la principale raison je pense.

      Mais bon de la à nier cela, faut pas abuser non plus.Ce n’est pas purement ideologique mais il y a aussi un facteur ideologique ca me parait tout aussi clair

       
  • #320933
    Le 3 février 2013 à 09:28 par Leon
    L’immigration, armée de réserve du capital

    Cette histoire de dumping social est l’arbre qui cache la foret.
    Ca ete vrai dans le passé mais le but poursuivi n’est plus le même.
    Il y a encore 20 ans on n’osait pas dire que l’immigration servait a faire pression sur les salaires(ca aurait ete raciste,soi disant que les immigrès occupaient les postes que les Francais ne voulait pas),aujourd’hui c’est de notorieté publique.

    En revanche il est défendu d’enoncer le fait que la France change lentement mais surement de population.(c’est etre raciste)

    Je pense plutot que les dirigeants se moquent du peuple,ce qui les interessent c’est le territoire(et ses colonies).
    Le progres techniques,la mondialisation,n’importe qui fait l’affaire.

    Le peuple Francais ayant une certaine tradition,sa morale,sa sagesse populaire.
    ils ont decidés de le changer.
    Que ce soit par le sabotage de l’education, la honte de l’histoire Francaise, l appel au metissage et maintenant le marriage gay tout a echoué pour transformer le vieux fond de cet esprit Francais,qui est contagieux en plus, E et R en est a la preuve vivante.

    Ils essayent donc de remplacer ce peuple par un peuple plutot musulman pour avoir en gros :

    - un fort pourcentage de Musulmans (25-30%)(a long terme + demographie oblige)
    - ce qui restera des Francais "nationalistes" ( 30%)
    - des laiques liberaux,progressistes,totalement soumis a la pensée dominante

    Ce qui permettra déjà de rendre impossible toute majorité et de manipuler,selon les besoins,a loisir

    Et en ces temps de re-colonisation,plus la France ressemblera a ses colonies,plus elle y sera legitime, puisque les "colonisés" auront pour beaucoup de la famille en France,des liens avec la France,et reciproquement il sera dur d’etre anti-francais.

    Quand aux Musulmans ce ne sera pas ceux d’ajourd’hui ce sera une autre generation, Francais encore plus recents(donc moins attachés au pays)se retrouvant plongés dans un France en pleine Re-islamisation(la pression sociale sera forte pour se reclamer musulman et pratiquer les principaux "rites")
    Là culture pour la jeunesse sera encore pire que celle d’aujourd’hui et ou l’education aura ete encore declassée d’un cran.

    Ces jeunes gens se sentirons donc avant tout musulman(de quel sensibilité ??)n’ayant pas d’attache nationale et pas de culture politique,ils seront facile a manipuler.
    Y’a deja des quartiers,dans les grandes villes ou il n’y a plus un européen !
    Alors que soit disant on recherche l unité Nationale(et l europe) et drole de facon de proceder..

     

    Répondre à ce message

  • #321427
    Le 3 février 2013 à 22:22 par ndj
    L’immigration, armée de réserve du capital

    Merci a l auteur et à E&R pour cette publication. Elle m a permis de pouvoir glisser une quenelle épaulée d un fort beau gabarit sur le site du troublé obsessionnel compulsif Jean Robin, sur une pseudo enquête sur le liberalisme et l immigration.
    Merci a vous, je me suis bien marré.
    Amicalement.
    PS : J étais en mode kamikaze et j ai bien sur édité le lien :)

     

    Répondre à ce message

  • #321901
    Le 4 février 2013 à 16:43 par david
    L’immigration, armée de réserve du capital

    C’est une vieille histoire, tout homme de gauche, du travail, honnête doit connaître
    l’analyse de Marx

    "La concurrence des ouvriers « nationaux » et ouvriers immigrés irlandais en Angleterre ..."

    Pas de chougne de déviation raciale possible,
    les irlandais était des celto-catho ...
    les anglais était des celto-anglo-saxon- réformo-catho-anglicain ...
    Tous des blanchous.

    Tout malhonnête sur la question est avec le Capital ...
    Qu’il soit trotskard ouvert ou caché
    ou idiot utile ...

     

    Répondre à ce message

  • #321904
    Le 4 février 2013 à 16:48 par david
    L’immigration, armée de réserve du capital

    Intéressant de voir que celon Minc qui est le conseiller multigénérationnel des présidents,
    pote à Sarko qui l’a aidé à monter son fond anglo-judeo-qatari :
    http://www.agoravox.tv/spip.php?pag...

    Les banlieusards sont inemployables et faut en faire venir de nouveaux plus structurés ...

     

    Répondre à ce message

  • #327882
    Le 11 février 2013 à 13:53 par Felix
    L’immigration, armée de réserve du capital

    Le lien vers le site des études de JP Gourévitch sur le coût de l’immigration : http://www.le-cout-de-la-politique-...

     

    Répondre à ce message

Afficher les commentaires précédents