En avril 2014, Christine Boutin affirmait dans un entretien à la revue Charles que « l’homosexualité est une abomination ». Ce mardi, la Cour de cassation a annulé sa condamnation pour « provocation à la haine ou à la violence », estimant que « le propos incriminé, s’il est outrageant, ne contient néanmoins pas (...) d’appel ou d’exhortation à la haine ou à la violence ».
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« Mon opinion s’inscrit dans la tradition chrétienne », avait justifié l’ancienne députée des Yvelines, tout en précisant qu’elle avait regretté ses propos par la suite.
Christine Boutin avait formé un pourvoi en cassation. Dans une décision rendue mardi et consultée par l’AFP, la Cour de cassation a annulé cette condamnation, sans ordonner de nouveau procès.
Christine Boutin avait formé un pourvoi en cassation. Dans une décision rendue mardi et consultée par l’AFP, la Cour de cassation a annulé cette condamnation, sans ordonner de nouveau procès.
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De son côté, Me Etienne Deshoulières, qui défend l’association Mousse, l’une des parties civiles au procès, a « regretté » cette décision tout en estimant, au vu du terme « outrageant » employé par la Cour de cassation, que « si les associations LGBT avaient agi sur le fondement de l’injure et non de l’incitation à la haine, Christine Boutin aurait été condamnée ».
« C’est prescrit. Mais si demain quelqu’un redit cela, les associations auront entendu l’enseignement de la Cour de cassation et poursuivront pour "injure" », a-t-il ajouté.