Aujourd’hui, de nouvelles déclarations ont encore fait sensation sur le net, annonçant un avenir dantesque pour l’euro. Elles font écho à celles d’Alessio Rastani, qui ont interloqué les internautes du monde entier hier, alors que ce dernier a finalement admis qu’il l’avait fait pour attirer l’attention sur lui.
Mais cette fois-ci, il y a une nuance de taille : leur auteur, le Hongrois Attila Szalay-Berzeviczy, est un professionnel reconnu du monde bancaire. Il est Global Head of Securities Services à la banque italienne UniCredit, et précédemment, il a présidé la bourse hongroise, ce qui donne un certain crédit à ses assertions. Voici une sélection de celles-ci :
« L’euro est pratiquement mort, et l’Europe risque un séisme financier en cas de défaut de la Grèce »
« L’euro ne peut plus être sauvé. »
« La seule question restante est combien de jours l’action d’arrière-garde désespérée des politiciens européens et de la Banque centrale européenne parviendra à maintenir le moral de la Grèce »
« Un défaut grec va immédiatement déclencher un séisme d’une magnitude de 10 sur l’échelle de Richter à travers l’Europe. »
« Les détenteurs d’obligations souveraines grecques devront passer en pertes et profits la totalité de leur investissement, la nation cessera de payer les salaires et les pensions et les guichets automatiques dans le pays se videront en quelques minutes »
« L’impact d’un défaut grec se répandrait rapidement à travers le continent, générant peut-être une ruée bancaire sur les banques les plus vulnérables des pays les plus faibles. Ainsi l’escalade de panique pourrait balayer l’Europe sur un mode auto-réalisateur, conduisant à l’éclatement de la zone euro »
Une porte-parole d’Unicredit a rappelé qu’il ne s’agissait que de l’expression de son opinion personnelle, et qu’elle ne reflétait en rien la position de la banque italienne.
Dans un entretien téléphonique de Budapest qu’il a accordé à Bloomberg, Szalay-Berzeviczy a précisé que l’article, qu’il a publié sur le portail hongrois Index.hu, était un développement du pire scenario, mais qu’il y avait plusieurs possibilités. « Cela peut encore être évité. Cela dépend en premier lieu des Allemands, et en second lieu des citoyens européens, spécialement de ce que la population grecque est capable d’endurer », a-t-il précisé.