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L’ex-patron du Quai d’Orsay : "Je n’exclus pas que les Russes se servent d’une arme nucléaire"

Durant sa carrière, Maurice Gourdault-Montagne a eu à traiter de nombreux conflits. Ce haut-fonctionnaire de 68 ans était le conseiller diplomatique de Jacques Chirac à l’Élysée pendant les premières années au pouvoir de Vladimir Poutine, durant la guerre en Irak, la guerre en Afghanistan. Et aujourd’hui, l’ex-secrétaire général du Quai d’Orsay alerte. L’absence de stratégie européenne face à un Poutine prêt à « make Russia great again par tous les moyens », dit-il, le préoccupe.

 

 

« On ne parle plus du tout de paix, on se bat pour se battre », s’inquiète-t-il auprès de L’Express. Ce proche de Dominique de Villepin, partisan d’une ligne d’indépendance diplomatique vis-à-vis des États-Unis, souhaite que les Européens reprennent la main sur les négociations, en ayant en tête avant tout leurs intérêts, pas forcément exactement calqués sur ceux des Américains. À défaut, il n’exclut pas que la situation s’envenime encore, jusqu’à devenir « incontrôlable ». Un scénario à éviter absolument.

Une escalade dans le conflit ukrainien vous paraît-elle crédible ?

Je reste persuadé que Poutine ne parle jamais pour ne rien dire. Il avait annoncé ce qu’il voulait faire en Ukraine, il a amassé des troupes. Il y est entré, comme il l’avait déclaré. La Russie a aussi dit à plusieurs reprises que les livraisons d’armes à l’Ukraine étaient des « cibles légitimes ». Une note, remise récemment par l’ambassade de Russie à Washington au Département d’État, demande l’arrêt de ces livraisons d’armes et parle de « conséquences imprévisibles », à défaut. C’est une menace.

La réponse des États-Unis a été de faire voter au Congrès des livraisons d’armes jusqu’à un montant de plus de trente milliards de dollars. On est dans l’escalade pure et simple. Et donc je n’exclus pas que dans cette logique de l’escalade, les Russes passent à l’action suivante. Ça peut être un bombardement d’un convoi qui déborde sur un pays de l’Otan, la Pologne, la Roumanie ou un des pays baltes. Et là, on irait vers un conflit incontrôlable sur le territoire européen. C’est pour ça qu’il est temps de s’interroger sur nos buts de guerre. Il faut les fixer, et négocier en conséquence.

Cet extrait est tiré de lexpress.fr.

 


 

L’article en libre accès s’arrête ici. Sur L’Express en ligne, dans sa version payante, cinq scénarios sont étudiés, dans le genre catastrophique. Un de ceux-ci prend en compte l’option nucléaire.

 

Ensuite, vu que les Russes lorgnent sur la Transnitrie, pour les mêmes raisons que sur les deux républiques du Donbass, un autre scénario peut surgir, qui pourrait impliquer la France par le jeu des alliances, et de la soumission aux règles de l’OTAN.

Cependant, malgré les rodomontades côté américain et russe, comme pendant la bonne vieille guerre froide, les deux grands font tout pour ne pas entrer en contact direct.

Le dossier de L’Express se termine sur l’ouverture d’un possible second front entre l’OTAN, ou les USA, et le monde non aligné comprenant la Chine et la Corée du Nord, soit l’axe taiwano-coréen. La Corée du Sud vient de se rapprocher de l’OTAN, et la Corée du Nord muscle son arsenal nucléaire stratégique. Pendant ce temps, même s’il ne fera rien avant le XXe congrès du PC chinois, Xi Jinping a le doigt posé délicatement sur le bouton de l’invasion de Formose...
Qui a dit que l’histoire était terminée ?

– La Rédaction d’E&R –

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