Décidément, le site de propagande du service public audiovisuel fait fort dans la soumission aux autorités. Au moment où Darmanin fait interdire l’association nationaliste, les propriétaires à la terreur rétroactive pleurnichent en chœur au micro de France Info : on a loué nos terrains à des méchants !
On y retrouve des têtes bien connues comme Thaïs d’Escufon qui a fait partie de celles et ceux qui ont déployé une banderole le 13 juin à Paris, lors de la manifestation contre le racisme et les violences policières. pic.twitter.com/oTK4XjjZLV
— Maxime Reynié (@MaximeReynie) August 13, 2020
Avec France Info (FI), on n’est plus dans l’information neutre, impartiale ou sobre, on est dans le travail d’auxiliaire de police, de balance de Kommandantur : les articles en ligne ont remplacé les lettres de dénonciation. Aujourd’hui, il s’agit de traquer les lieux et les bons Français collabos qui ont subi le passage des violentes troupes de Génération identitaire, autant dire les Jeunesses hitlériennes françaises.
Les réactions des proprios peuvent glacer le sang (les personnes sensibles ne sont pas tenues de lire ce qui suit) :
Les identitaires arrivent le samedi 8 août. Le propriétaire quitte les lieux le lendemain pour prendre quelques jours de congés. « C’est le jeudi suivant au soir, quand je suis revenu, que j’ai compris. Ils faisaient un feu, j’ai entendu des chants guerriers... C’était les identitaires », souffle Sébastien Tanguy, dépité.
Un feu, des chants... Ça sent les flambeaux, le Horst Wessel Lied, le stade de Nuremberg ! Brice Le Borgne, le propagandiste en charge de la délation antinationaliste chez FI, s’est lancé dans une enquête de très haut niveau, qui plus est, extrêmement dangereuse. Car pour qui connaît les militants de GI, ces énergumènes sont capables de noyer des migrants en mer, de les abattre en forêt, ou de brûler leurs corps dans des fosses (on a vu une fiction de France 2 là-dessus) ! Le tout dans des camps de concentration (de militants) que Le Borgne a retrouvés patiemment, des camps, enfin des champs, qui appartenaient à de bons Français antiracistes qui ont été « bernés » !
Une fois la mauvaise surprise passée pour le propriétaire, il restait aux locataires trois jours d’activités sur place. Mais seul face à 80 jeunes, Sébastien Tanguy a vite écarté l’hypothèse de leur demander de quitter les lieux de manière anticipée. L’épisode lui reste d’autant plus en travers de sa gorge qu’il se définit à l’opposé des valeurs du groupe d’extrême droite et explique qu’il s’est longtemps investi dans des associations venant en aide aux enfants de la rue.
C’est l’enquête du siècle, merci au Borgne de nous avoir avertis du terrible danger identitaire avec ces bandes de jeunes à la fois riches (« Ils ne semblaient pas gênés financièrement »), racistes et dangereux. Au fait, maintenant, les bernés, ils vont louer leurs champs à qui ?
« Côté finances, les identitaires sont toutefois de bons clients, pour ces locations qui vont de 8 à 18 000 euros environ la semaine. "Au niveau financier, ils ont été carrés, ils ne semblaient pas gênés financièrement", confirme un hôte. "Ils avaient cassé une fenêtre, mais ils ont tout de suite prévenu, je n’ai pas eu de soucis de ce côté-là", souligne Sébastien Tanguy, à Montgreleix. »
Comme quoi la délation c’est bien, mais les affaires, c’est mieux, surtout quand le travail se fait rare dans la France du Grand Reset. Quant aux villages qui préfèrent les clandestins aux identitaires, on en reparlera dans cinq ans maximum, quand ils commenceront à comprendre ce que signifie le changement de civilisation à leur endroit, avec tous les bienfaits du mondialisme en prime.
Quand ils n’oseront plus sortir le soir, ou laisser leurs filles sortir, et quand des bandes de migrants à couteaux auront remplacé les nationalistes qui font du sport. La prise de conscience, derrière la soumission à la propagande, c’est toujours un épisode douloureux.
« Vu ce qu’ils m’avaient dit de leur asso, je leur en avais parlé alors que je leur faisais la visite, mais ils avaient l’air de s’en foutre, je ne comprenais pas bien... Ils nous ont bien enflés », soupire-t-il. S’il avait su, il affirme qu’il n’aurait pas accepté : « Plutôt crever ».
Crever, c’est peut-être ce qui est en train de se passer.
Moralité : il ne faut pas être natio à moitié...
Comment Génération identitaire a « berné » des propriétaires pour organiser ses camps d’été
Pour pouvoir se réunir dans un village vacances ou un gîte pendant plusieurs jours, les militants d’extrême droite cachent parfois la teneur de leurs activités en se faisant passer, par exemple, pour une association venant en aide aux sans-abri.
Les mines sont graves, les bras croisés. Une centaine de jeunes sont alignés, tous en short beige et tee-shirt bleu. En position martiale pour écouter les organisateurs de cette université d’été 2020 de Génération identitaire, à Montgreleix (Cantal). Au dos d’un tee-shirt, souvenir d’un précédent camp d’été, une citation d’Homère donne le ton : « Du combat, seuls les lâches s’écartent ».
Chaque été depuis sa création en 2012, c’est devenu une tradition pour Génération identitaire, groupe d’extrême droite dont la dissolution a été actée en Conseil des ministres le mercredi 3 mars. Une centaine de militants se retrouvent pour passer de 5 à 7 jours dans un village de loisirs ou un gîte à la campagne, loué pour l’occasion.
L’association reste toujours discrète sur les lieux exacts de ses camps d’été. Mais sur leurs comptes YouTube, Telegram ou Parler, réseau social prisé de l’extrême droite, les identitaires publient de nombreuses photos et vidéos de leur semaine.
Pendant ce temps chez Génération identitaire pic.twitter.com/fzge8zZtTr
— Maxime Reynié (@MaximeReynie) August 12, 2020
À partir des indices observés dans ces images, tels que le paysage, la disposition des bâtiments ou des particularités notées çà et là, nous avons pu retrouver tous les lieux exacts où Génération identitaire a organisé ses camps d’été depuis 2014, dans le Cantal, en Haute-Loire, en Isère ou en Savoie...
« C’est quand je suis revenu que j’ai compris »
Exemple avec l’édition 2020 : sur le réseau social Parler, à la mi-août, Génération identitaire publie une série de photos de leur rassemblement. Conférences dans une pièce charpentée, séance de boxe en plein air, ateliers et discussions assis dans des fauteuils type salle de cinéma... Autant d’indices qui permettent d’identifier avec certitude le lieu en question : le village vacances du lac des Estives, dans le Cantal.
Mais le propriétaire des lieux, Sébastien Tanguy, est loin d’avoir accueilli les identitaires en connaissance de cause et à bras ouverts.
« Ils se sont présentés comme “Génération solidaire”, une association qui venait en aide aux SDF. On a fait le contrat de location à ce nom. » (Sébastien Tanguy à franceinfo)
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« Tout le monde s’est fait berner »
En 2016, le groupe d’extrême droite a loué un autre gîte, cette fois dans la Chartreuse, près de Grenoble (Isère).
« Ils ont réservé au nom d’une personne. Mais elle ne s’est pas présentée comme responsable d’un mouvement politique. On pensait que c’était une colo, un rassemblement familial... Si j’avais su, je ne leur aurais pas loué », déplore une responsable du gîte. Quand les propriétaires comprennent à qui ils ont à faire, cela déclenche un scandale dans le village de 1 000 habitants, dont une partie est investie dans l’accueil de réfugiés.
Le maire s’en souvient encore. « Je ne vous raconte pas l’étonnement des voisins quand ils ont vu les jeunes faire des exercices paramilitaires, ça n’a rien à voir avec notre environnement », souligne l’édile, qui préfère éviter une mauvaise publicité pour son village. Il ne décolère pas de messages, lus sur les réseaux sociaux, d’internautes accusant sa commune d’accueillir les identitaires à bras ouverts. « Tout le monde s’est fait berner ! Maintenant, moi, quand je loue la salle des fêtes, je lis en détail la déclaration des locataires », témoigne-t-il.
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De quoi retenir l’attention des services de renseignement français qui souvent ont fait savoir aux propriétaires des lieux loués que les identitaires étaient surveillés. Dans un courrier envoyé le 11 février au président de Génération identitaire pour justifier leur dissolution, que franceinfo a pu consulter, le ministère de l’Intérieur mentionne des éléments de leur dernier camp d’été et notamment « un uniforme comportant une citation de l’essayiste Dominique Venner », ancien membre de l’OAS et figure de la droite identitaire française. La Place Beauvau remarque aussi que « des chants militaires ont été entendus » et que, « lors de la veillée, ont été célébrées “les entrées au clan” des nouveaux arrivants ».
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