Le régime d’Ankara parle de 51 morts dans les attentats qui ont frappé la ville de Reyhanli à la frontière avec la Syrie. Mais la population affirme que les autorités cachent le nombre réel de victimes.
Côté médias officiels, c’est le blackout. Ils ne relaient plus que les rapports de police et les scénarios édictés par l’AKP au sujet du double attentat. Et pour cause : le Procureur de la République de Reyhanli a réussi à faire valider dimanche un décret de censure par le Tribunal de simple police de Reyhanli. La colère gronde en Turquie à la fois contre le gouvernement Erdogan et contre ses mercenaires syriens.
A Reyhanli, au milieu des décombres, les gens accusent le gouvernement turc de vouloir faire la guerre contre la Syrie pour le compte des USA et d’Israël.
Certains journalistes et blogueurs bravent la censure au prix de leur liberté comme Ferdi Özmen qui a comptabilisé le nombre de victimes du double attentat de Reyhanli. D’après Özmen, les victimes sont réparties dans sept hôpitaux de la région de manière suivante :
Hôpital Defne : 26 corps Hôpital public d’Antakya : 44 corps Hôpital de Kirikhan : 18 corps Hôpital de l’Académie : 6 corps Hôpital Méditerranée (Akdeniz) : 3 corps Hôpital de recherches médicales (Arastirma) : 30 Hôpital public de Reyhanli : 50