La Turquie a annoncé, ce 16 septembre, avoir abattu un hélicoptère de transport Mi-17 qui, appartenant aux forces syriennes, aurait violé l’espace aérien turc.
« Un hélicoptère MI-17 syrien a été détecté dans l’espace aérien turc à 14h20 (11h20 GMT) », a expliqué Bulent Arinc, le vice-Premier ministre turc. « Il a été averti de manière répétée par notre défense aérienne, mais comme la violation (de l’espace aérien turc) continuait, il est tombé en territoire syrien à 14h25 (11h25 GMT) après avoir été touché par des missiles tirés par nos avions », a-t-il ajouté.
Cette version des faits a été confirmée par l’état-major turc, lequel a donné plus de précisions. Le Mi-17 syrien a ainsi « été repéré par la station de contrôle de Diyarbakir (sud-est) lorsqu’il était à 26 milles (48 kilomètres) de la frontière turque et mis en garde jusqu’à ce qu’il en soit à cinq milles (environ neuf kilomètres) ». Cependant, il a « continué de s’approcher de l’espace aérien turc » avant de le « violer » à la hauteur du poste-frontière de Güveççi, dans la province de Hatay (sud), à une « altitude de 14.200 pieds (4.300 mètres) ». Et d’ajouter : « Il est tombé en territoire syrien à un kilomètre de la frontière après avoir été frappé par un de nos deux F-16 placés en état d’alerte dans la région. »
Peu de temps auparavant, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) avait fait état de la chute d’un hélicoptère des forces syriennes, près de la frontière avec la Turquie. La même source a indiqué que l’appareil était tombé en territoire syrien et que l’un de ses occupants avait été fait prisonnier par les rebelles. Normalement, le Mi-17 est mis en œuvre par un équipage de 2 pilotes et d’un ingénieur navigant. S’il est dédié au transport, il peut également emporter 1 500 kg de bombes et de roquettes grâce à 6 points d’emports.
Pour rappel, un RF-4 Phantom de l’aviation turque avait été abattu, en juin 2012, par la défense aérienne syrienne. Selon toute vraisemblance, l’appareil aurait brièvement violé l’espace aérien syrien.