il est fini le temps (le 22 mars 2004) où le commandement militaire israélien envoyait un missile pulvériser le cheikh Yassine sur son fauteuil roulant, en faisant des dégâts collatéraux. Demain, c’est-à-dire aujourd’hui, l’élimination des ennemis militaires mais surtout politiques est possible avec les mini-drones.
Les individus qui ont une importance militaire ou politiques seront donc menacés par le ciel. On imagine évidemment que les contre-feux sont déjà en préparation, avec des drones anti-drones ou des détecteurs portables. La militarisation de l’espace public est en cours. Rien n’empêchera une bande organisée d’éliminer des vigiles devant une banque, ou pendant un transfert d’argent liquide. Le champ des possibles est tel que beaucoup préfèrent fermer les yeux.
Déjà, pour ceux qui se déplacent hors des villes, on peut apercevoir des « civils » jouer avec des drones de plus en plus perfectionnés, certains caméraisés, d’autres aveugles. Les mini-drones armés annoncent des micro-guerres. Virtuellement, l’espace public n’est plus sanctuarisé. Le terrorisme, lui, pourra frapper où il veut, quand il veut. Peut-être pas de manière massive, mais dans le pire cas de figure, le ciel sera lourd de menaces.
Dans cette vidéo (en anglais sous-titrée en anglais), le démonstrateur explique que les drones sont commandés par une intelligence artificielle, c’est-à-dire qu’ils disposent d’une autonomie d’autodécision loin de leur lanceur. Et qu’ils sont en outre équipés d’un logiciel de reconnaissance faciale.
On n’est plus dans The Bourne legacy (Jason Bourne : l’héritage, 4e opus d’une série qui a eu le mérite de populariser le projet MK-Ultra), sorti en 2012, avec un Predator porteur de missile commandé à distance par des pilotes au sol de l’US Air Force. C’est dépassé. L’avenir est à la miniaturisation et à la précision. La frappe chirurgicale – dont les Américains se targuaient en 2003 en Irak, alors qu’ils écrasaient le pays sous un tapis de bombes – la voilà.