L’association « Les amis d’Alain Soral » a demandé en vain l’année dernière l’obtention d’un stand au prochain Salon du livre qui se déroulera à Genève du 29 avril au 3 mai 2015.
Choix sélectif
Sur son site Internet, le Salon du livre et de la presse se présente comme un « événement incontournable pour les professionnels de l’Écrit ». Il y vante de nombreux avantages réservés aux exposants. Selon nos informations, le prix de la location d’un petit stand s’élève à plusieurs milliers de francs. Cependant, le choix des exposants semble faire l’objet d’une sélection minutieuse.
Sur la base de quels critères sont choisis ces derniers ? Contacté, le Salon du livre fait preuve de mutisme sur les raisons qui ont motivé sa décision négative. « Je suis au regret de vous informer que ce salon se réserve le droit de choisir ses exposants et ne communique pas à ce sujet », se borne à indiquer Michel Chevallier, responsable médias du Salon.
À titre d’exemple, l’édition 2014 a notamment accueilli un stand tenu par le consulat d’Arabie Saoudite dont le pays fait régulièrement l’objet de critiques concernant les droits humains.
Promotion des livres de Kontre Kulture
Au Salon du livre, l’association à laquelle on a refusé un stand souhaitait notamment promouvoir certains ouvrages de la maison d’édition Kontre Kulture. Rappelons que la maison d’édition fondée par Alain Soral a récemment gagné son procès face à la LICRA qui souhaitait censurer un livre disponible sur Kontre Kulture.
Décision liée à la critique d’Israël ?
En l’absence d’explications reçues, le président des « amis d’Alain Soral », Behnam Najjari, émet une hypothèse : « Notre proximité avec des personnalités comme Alain Soral ou Dieudonné, qui ne se privent pas de critiquer la politique israélienne, n’est probablement pas étrangère à tout ça. Je suppose que la direction du Salon du Livre cherche à éviter les problèmes », précise Behnam Najjari. « Je constate que le Salon du livre tolère la présence de la CICAD, qui, bien qu’elle s’en défende, soutient la politique d’extrême-droite du gouvernement israélien de manière inconditionnelle », conclut le Suisse d’origine iranienne.