Les États-Unis se sont félicités lundi de la destruction des armes chimiques les plus mortelles possédées par le régime syrien, une étape cruciale mais qui ne clôt pas encore l’affaire des utilisations d’armes chimiques dans le pays.
Selon un responsable du Pentagone, les éléments chimiques détruits entraient dans la composition des gaz sarins et moutarde. Ainsi 581 tonnes de « précurseurs chimiques » pour le sarin et 19.8 tonnes d’agents destinées au moutarde ont été neutralisées sous la supervision de l’OIAC (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques).
L’opération a eu lieu à bord du cargo roulier américain Cape Ray qui croise en Méditerranée, dans les eaux internationales, et spécialement aménagé pour l’occasion. Les agents chimiques traités vont être confiés à des sociétés de traitements spécialisées dans les déchets industriels, tout comme d’autres agents chimiques syriens traités à terre dans des bâtiments spécialisés en Grande-Bretagne, en Finlande et aux États-Unis.
Bien qu’avec plusieurs mois de retard sur le calendrier adopté dans le cadre de l’accord russo-américain qui a permis d’éviter une intervention militaire américaine l’année passée, la Syrie a évacué l’ensemble des armes chimiques qu’elle avait déclarées. La destruction par hydrolyse des produits chimiques les plus dangereux avait commencé début juillet. La Syrie a évacué au total 1 300 tonnes d’agents chimiques.
Mais dans un communiqué publié lundi, le président américain Barack Obama a déclaré qu’il restait prudent quant aux promesses de la Syrie sur ses armes chimiques, notamment la destruction de 12 anciennes usines de production d’armes chimiques.
De plus, l’OIAC enquête sur des accusations d’attaques au chlore qui auraient été menées dans la Syrie. Selon Paris et Washington, ces attaques auraient été menées par Damas contre l’opposition tandis que le régime accuse de son côté les rebelles.