Dans un appartement de l’ouest d’Alep, le général syrien regarde sur son Ipad une carte Google Earth où apparaît chaque pâté de maisons du quartier de Seif al-Dawla.
Sur une table de salon, sont posés des talkies-walkies pris aux rebelles avec lesquels il peut écouter leurs conversations et d’autres appareils de communication pour rester en contact avec ses officiers sur le terrain.
"Avance jusqu’au bloc 4 mais n’ouvre pas le feu sur ta droite, car j’ai envoyé une autre équipe de ce côté pour les prendre en tenaille et je ne voudrais pas que vous vous tiriez dessus", lance le chef des opérations pour l’ouest d’Alep.
Crâne dégarni, flegmatique, ce général de la garde républicaine, une unité d’élite, est chargé d’une partie des quartiers les plus difficiles de la ville.
"Nous devons reprendre aux terroristes les secteurs qu’ils détiennent en évitant au maximum de détruire la ville et de toucher la population civile pour qu’elle reste de notre côté. Cela nécessite du doigté", explique cet officier supérieur de 53 ans.
Sur d’autres fronts, comme Homs (centre), l’initiative revenait d’abord à l’artillerie puis l’infanterie occupait le terrain.
A Alep, grande métropole du nord, l’armée est en revanche engagée pour la première fois dans une véritable guerre urbaine, où elle doit grignoter un pâté de maison, une rue ou un carrefour. Artillerie, chars et hélicoptères viennent seulement en appui.
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