L’État fédéral américain est à la recherche d’économies diverses et, comme en France, l’armée n’échappe pas aux restructurations.
Bien qu’outre-Atlantique, on soit encore loin de notre stupéfiant Livre blanc sur la défense, un mouvement sans précédent depuis le 11 Septembre s’est amorcé ces derniers mois pour réduire les coûts et les effectifs des différentes branches du département de la Défense [1].
Les troupes pourraient ainsi descendre non plus à 490 000 membres comme prévu initialement , mais à 440 000, d’après les récentes déclarations du secrétaire d’État à la défense Chuck Hagel [2].
La modernisation des équipements, les désengagements programmés en Irak et la nécessaire austérité budgétaire sont les différentes raisons avancées.
L’avenir dira si ce mouvement d’économie est la manifestation d’une volonté réelle de l’État profond de ne plus engager le pays dans de longues guerres au service d’intérêts privés, ou s’il s’agit plutôt d’impératifs posés par l’agonie larvée d’un système basé sur l’endettement sans limite.
On notera que l’État fédéral ne perd pas le nord et évite soigneusement de voir sa prépondérance affaiblie par les restructurations. Par exemple, l’Army National Guard (ANG) va être réduite de 20 000 têtes d’ici 2017. L’ANG est la réserve utilisée en cas de conflit important ou d’opérations internes au pays ; elle est composée en partie de civils volontaires et est généralement sous l’autorité des gouverneurs d’États. Son matériel va aussi est allégé, à l’instar du transfert fort contesté de 192 hélicoptères Apache vers l’armée fédérale active [3].
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