Les Jeux Olympiques de Paris 2024 s’annoncent comme un futur naufrage dont nous admettons que d’aucuns voient cette déroute d’un bon œil si cela pouvait accélérer la chute générale d’un système qui n’en finit pas de s’effondrer. Malheureusement, le pire n’est même pas sûr. En attendant, écoutons l’hymne des jeux olympiques et sa danse. La qualité de l’un est à l’avenant de l’autre, et réciproquement.
Ce que ne dit d’ailleurs pas l’excellent Etienne dans sa vidéo, c’est que le groupe Tango Project est lui-même bien peu français puisqu’il se compose de l’Argentin Eduardo Makaroff, du Suisse Christoph H. Müller et du Français Philippe Cohen Solal. Groupe dont le projet a été de dénaturer le tango en une musique électro-naze, à l’instar d’un nom à la créativité bien faible (Gotan voulant dire... Tango en verlan).
Qu’on écoute, pour se faire une idée, le grand morceau Libertango (1974), composé par le non moins immense Astor Piazzolla, et massacré ici par Gotan Project, et qu’on le compare avec la version subtile, virtuose mais d’une grande émotion de Richard Galliano :
La minimalisation de la musique signe son appauvrissement, ce qui est valable dans à peu près tous les courants musicaux mais aussi artistiques en général. Idiocratie, quand tu nous tiens. A ce propos, la danse qui accompagnera la musique des JO 2024 ressemble davantage à une séance de sport d’un quelconque club de fitness de province qu’au raffinement d’une danse technique, rigoureuse mais aussi, bien sûr, belle et gracieuse à l’œil.
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Bonus pour déprimer sur l’effondrement
Hymne des JO de Los Angeles (1984) par John Williams :
Autre version, autres moeurs :