Nicolas : le prix à la pompe de l’essence est passé de 1,56€ dans les années 2010 à quelques choses comme 1,24 à 1,36€ aujourd’hui. L’autre jour j’ai halluciné en refaisant un plein alors que ça ne mettait pas arrivé depuis longtemps.
2010 : 1,56 x 1,32 = 2,05 $
2015 : 1,36 x 1,10 = 1,50 $
soit -25%, les taxes représentants 50% du prix à la pompe, la baisse de 50% des cours du brut en dollars est bien répercuté intégralement sur le prix à la pompe.
Pour ce qui est de ce que dit Sapir, il précise bien que la France ne fait que 50% de son commerce hors zone euro (et c’est déjà beaucoup, c’est le même ordre de proportion que l’Allemagne et c’est beaucoup moins que l’Italie ou l’Espagne qui font largement la majeure partie de leur commerce dans cette zone).
La France va donc être un des pays qui profitera le plus de la baisse de l’Euro pour restaurer sa balance commerciale dans le reste du monde, toutefois pour restaurer notre balance avec nos partenaires de la zone économique, la seule solution reste la dévaluation salariale. La baisse de la monnaie, ne va profiter qu’à une moitié de notre commerce.
C’est pourquoi, Sapir va plus loin en pensant à la France et aussi à nos voisins Méditerranéens qui saignent du trou de balle depuis 15 ans, il prône le démantelemment complet de l’Euro pour que chaque état retrouve une monnaie à la valeur qui lui convient le mieux et restaure sa compétitivité de façon optimale. Le processus conduirait l’Allemagne à ré-apprécier son Mark et ainsi à voir sa compétitivité en même temps que sa balance commerciale avec les anciens membres de la zone économique s’effondrer à leur profit. C’est moche pour ces pauvres Allemands à qui ont fait toujours porter le chapeau pour tous les malheurs du monde, mais à la guerre économique comme à la guerre économique. Rappelons ce qu’est Hartz IV : le gouvernement Allemand a baissé les salaires jusqu’à un niveau de salarié Polonais dans tout les secteurs de son industrie qui étaient en concurrence loyale avec les autres membres de l’Eurozone et ce faisant elle a laminé au rouleau compresseur des pans entier de l’économie de ses voisins et "partenaires", faisant exploser le chômage et diminuer les recettes fiscales pour ensuite revenir les insulter et les forcer à privatiser leurs secteurs publics rentables qu’elle a ensuite pu racheter avec ses excédents au coté de nos amis américains jamais à cours de monnaie de singe.