Les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé lundi d’inscrire la branche armée du mouvement chiite libanais sur la liste des organisations terroristes de l’UE, a-t-on appris de sources diplomatiques.
Les ministres, réunis à Bruxelles, ont cependant affirmé leur volonté de poursuivre le dialogue avec tous les partis politiques libanais, y compris le Hezbollah, qui joue un rôle de premier plan, a-t-on précisé de même source.
"Il est bon que l’UE ait décidé d’appeler le Hezbollah pour ce qu’il est : une organisation terroriste", a confirmé le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Frans Timmermans, dans un communiqué.
"Nous avons franchi une étape importante aujourd’hui en sanctionnant la branche militaire, en gelant ses actifs, en perturbant son financement et ainsi en limitant sa capacité à agir", a-t-il ajouté.
La décision des ministres - un accord politique qui doit être transcrit juridiquement pour entrer en application - repose sur les preuves que la branche armée du Hezbollah est liée à des actes terroristes perpétrés sur le territoire européen.
Il s’agit essentiellement de l’attentat qui avait fait sept morts, dont cinq Israéliens, à Bourgas en Bulgarie le 18 juillet 2012.
"L’implication croissante du Hezbollah dans le conflit syrien, aux côtés de l’armée du régime", n’est pas citée par l’UE.
Le gouvernement libanais avait appelé ces derniers jours les Européens à ne pas sanctionner le Hezbollah, en faisant valoir que le puissant mouvement représentait une composante essentielle de la société du pays.