Environ 48 heures après être entré dans les eaux internationales de la mer Noire, l’USS Donald Cook, destroyer américain de la classe Arleigh Burke équipé du système de combat antimissile Aegis, a été survolé au moins à 12 reprises par une avion russe de type SU-24 Fencer, le 12 avril.
Le même jour, des actions « coordonnées » d’activistes pro-russe avaient lieu dans l’est de l’Ukraine.
Selon l’US Navy, l’appareil russe a ainsi enchaîné les passes à basse altitude sans répondre aux requêtes lancées par l’équipage du destroyer. Le SU-24 n’était apparemment pas armé. Ou du moins, il n’emportait pas de missiles.
Chasseur bombardier conçu pour la pénétration en basse altitude conçu au début des années 1970, le SU-24 est un bimoteur pouvant emporter 8 tonnes de munitions sous voilure (missiles, bombes lisses et guidées, nacelles de roquettes, etc…).
Environ 415 exemplaires sont encore en service au sein des forces armées russes, dont au moins 100 sont mis en oeuvre par l’aviation navale.
« Cette acte de provocation est sans précédent. Il va à l’encontre des protocoles et des accords internationaux antérieurs sur l’interaction entre nos forces armées », a commenté le colonel Steve Warren, un porte-parole du Pentagone. « Les États-Unis et la Russie n’ont eu aucun contact depuis l’incident », a-t-il ajouté.
« L’USS Donald Cook n’a jamais été en danger. C’est un navire qui est plus que capable de se défendre contre un Su-24 », a encore fait valoir le porte-parole.
L’envoi de ce destroyer en mer Noire a été annoncé la semaine passée. Habituellement basé à Rota (Espagne), son déploiement a pour but de rassurer les pays alliés de l’Otan dans la région face aux activités russes, en particulier en Ukraine.
A noter que des navires français sont également présents dans la même région, dont le Dupuy de Lôme, un bâtiment dédié au recueil de renseignements d’origine électro-magnétique.
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