À quelques semaines de l’élection présidentielle, alors que la France et l’Europe sont plongées dans une crise identitaire, sociétale et économique, qui tue notre civilisation à petit feu, les Français ont parfaitement compris que les enjeux de celle-ci seront cruciaux et déterminants pour l’avenir.
La France est aujourd’hui à la croisée des chemins. Soit elle continue sur son renoncement et sa résignation au risque de mourir, soit les forces vives représentées par la société civile reprennent le destin de leur patrie en main.
En administrant une sévère correction aux personnalités politiques – Sarkozy, Juppé, Valls – symboles même de cette France qui se renonce, les Français ont montré leur volonté de changement.
Cependant, si sur un plan intérieur la dynamique est positive, il convient de constater que sur un plan extérieur, la France souffre toujours des diktats que lui imposent l’Union européenne et l’OTAN.
La parole aux Français et à nos amis de l’Europe de l’Est
Cette journée sera l’occasion d’entendre pour la première fois des intervenants venus de Géorgie, de Serbie, de Russie et d’Ukraine qui viendront nous parler, par-delà le prisme médiatique la plupart du temps faussé, de leur vision réelle de l’Union européenne et de l’OTAN et de ce qu’ils ont à vivre au quotidien dans leur pays à cause de ces dernières.
Nos amis américains seront aussi représentés, pour nous parler de la dynamique positive qui se met en place en ce moment même, à la faveur de la nouvelle administration Trump.
Plan des interventions
Après une introduction qui permettra de définir la notion d’Occident, grâce à l’intervention de Philippe Migault « L’Occident : Une notion dévoyée ? », nous aborderons le thème de notre colloque sous un angle philosophique avec Nikola Mirkovic « Les racines de l’UE sont-elles vraiment européennes ? ».
Guillaume de Thieulloy nous éclairera sous l’angle médiatique sur « Les contre-valeurs des médias dominants ».
En troisième partie Jacques Hogard ouvrira la vision géopolitique en s’attardant sur « L’OTAN, une organisation obsolète et dangereuse » ; suivront Pierre Gentillet sur « La guerre en Syrie, épicentre d’une nouvelle guerre froide » ; John Laughland sur « La pérennité du marxisme en Occident : droite et gauche pendant et après la guerre froide » et enfin, Levan Vassadzé (Géorgie) sur « L’expérience libérale de la Géorgie. »
La quatrième partie abordant la thématique sous l’angle sociétal débutera avec les interventions d’Alexandre (Ukraine de l’Est et Orthodoxe) « La politique humanitaire agressive de l’UE, comme facteur de destruction de l’État ukrainien » et de Liudmyla (Ukraine de l’Ouest et Catholique) « Les techniques de manipulations psychologiques du lobby gay dans l’UE » ; suivront Nemanja Zaric (Serbie) : « Pourquoi la Serbie ne doit pas rejoindre l’UE ? » ; Fabrice Sorlin : « Les "Valeurs occidentales" à l’épreuve du réveil des peuples » ; Xavier Moreau « De Bolotnaïa à Maïdan, la convergence fasciste, postmoderniste et LGBT » ; Brian Brown (États-Unis) « Trump : un souffle culturel nouveau venant de l’Ouest » ; Alexey Komov (Russie) « Le renouveau russe au XXIème siècle : les grandes tendances »
Le colloque se clôturera par la conclusion de Yannick Jaffré : « Achever l’immondialisme : Périclès, De Gaulle, Poutine ».
Un café vous sera servi au milieu de l’après-midi. Cette pause vous permettra de discuter avec les intervenants qui pourront vous dédicacer leurs ouvrages.
Pour s’inscrire au colloque, cliquez sur l’affiche :
Avant le colloque du 1er avril 2017, Le Salon Beige a interrogé l’organisateur Fabrice Sorlin.
J’aimerais préciser, en préambule de ces quelques questions, que si je porte le projet de ce colloque, l’idée même de celui-ci est le fruit de longues et productives discussions que nous avons eues entre amis, dont la plupart sont d’ailleurs intervenants lors du colloque. C’est aussi pour cette raison, que si ce colloque est principalement porté par l’association Société Française de Démographie (SOFRADE) que je préside avec Guillaume de Thieulloy comme vice-président, c’est aussi le fruit du travail d’associations amies et partenaires comme la jeune et prometteuse association Ouest-Est dont l’objet est d’œuvrer au rapprochement des peuples européens de l’Ouest et de l’Est ; le dynamique Cercle Pouckine bien connu des russophiles parisiens ; ainsi que ce remarquable média de la réinformation, blog préféré des Français, sur lequel vous me lisez en ce moment. Fabrice Sorlin.
Vous organisez le 1er avril prochain un grand colloque à la Maison de la Chimie à Paris. Pourriez-vous nous dire pour quelles raisons ?
Depuis quelques semaines, nous sommes entrés dans la période de pré-campagne électorale, au bout de laquelle les Français auront à choisir leur nouveau président et leurs députés. Après cinq années de socialisme et son cortège funèbre de cassure identitaire, fracture sociale et déchirure morale qui laissent une France aux abois, il me semble que les Français ont parfaitement compris que les enjeux de la présidentielle de 2017 seront cruciaux non seulement pour le futur de la France mais aussi pour la sauvegarde de sa culture et de son identité. En administrant une correction à la fois méritée et humiliante aux hommes politiques qui ont largement contribué à la situation que nous connaissons aujourd’hui (Sarkozy, Juppé, Valls), les Français ont montré leur volonté de réel changement.
Dans ce climat, le colloque que nous organisons, sera celui de la société civile française. En invitant des professeurs, des spécialistes, des chercheurs et des hommes d’affaires à venir parler à notre tribune, l’idée est de faire entendre, à quelques semaines du premier tour des élections présidentielles, cette masse de Français, bien trop souvent ignorée et quasi systématiquement trahie par les élites politiques. Nous sommes cette foule de Français décomplexés de droite qui, depuis longtemps déjà, a fait voler en éclat les murs du politiquement correct, et qui ne se sent plus vraiment représentée par aucun parti politique.
Ce colloque s’intitule « L’Occident contre l’Europe ». Que voulez-vous dire par là ?
Nous avons choisi d’aborder ce thème, car il nous semble capital et déterminant de remettre des définitions sur ces notions centrales, bien trop souvent galvaudées par des journalistes paresseux, qui se contentent de faire de l’événementiel sans jamais rentrer dans le fond des problèmes.
Ce que nous voulons, c’est dénoncer la politique désastreuse de l’Union européenne en matière de politique étrangère, de politique économique et de politique sociale et familiale, tout en montrant que l’on peut se sentir profondément européen.
Ce que nous voulons, c’est aussi critiquer librement les instances supra-étatiques comme l’OTAN, véritable fer de lance de la politique étrangère américaine sur notre continent, sans pour autant être anti-américain.
Ce que nous voulons enfin, c’est révéler l’imposture de ce que les médias mainstream appellent les « valeurs occidentales » : ces dernières ne sont devenues qu’un prête-nom pour propager les délires d’une élite politique et artistique hors sol. Et pourtant que l’on ne vienne pas nous taxer d’obscurantistes rétrogrades, car notre redéfinition de ces valeurs prouvera combien nous sommes farouchement tournés vers l’avenir de notre peuple et de notre civilisation.
En bref, nous allons définir ce qu’est l’Occident aujourd’hui, et montrer qu’il est le pire ennemi de la véritable Europe que nous défendons.
Et c’est d’ailleurs dans cet esprit que nous avons invité de nombreux intervenants étrangers qui viendront de Serbie, de Russie, de Géorgie, d’Ukraine et des États-Unis. Véritables témoins vivants de ce que je viens de dénoncer, ils se succèderont pour nous faire part de leur expérience de l’influence de l’Occident et des « valeurs » qu’il véhicule dans leur pays.
En dénonçant « ,l’Occident », ne courez-vous pas le risque de vous inféoder à la Russie qui n’est certainement pas moins impériale que les États-Unis ?
Tout d’abord je ne qualifierai pas la Russie de puissance impériale. Si l’on excepte le conflit syrien où la Russie joue un rôle majeur dans la lutte contre le terrorisme et la défense des chrétiens, la Russie post-soviétique n’est jamais intervenue dans d’autres territoires que ceux de l’ex-Union soviétique. La Russie n’a joué aucun rôle dans le dépeçage du Moyen-Orient, ni dans celui des Printemps arabes. Sa puissance militaire est d’ailleurs beaucoup plus tournée vers la défense et la sacralisation du territoire russe, que vers des forces de projection militaire.
Quant au risque d’inféodation, il s’annihile au regard de notre objectif : si nous venons dénoncer ces fameuses valeurs actuelles de l’Occident, n’est-ce pas d’abord notre esprit foncièrement français et européen qui nous l’inspire ? Nous sommes fiers de nos traditions, de notre culture, de notre civilisation et intensément attachés à notre souveraineté. Ce que nous déplorons, c’est justement le délitement des valeurs qui ont bâti notre civilisation, ces valeurs qui ont placé pendant des siècles, l’Europe en général et la France en particulier comme modèle admiré et respecté à travers le monde entier.
Modèle qui était d’ailleurs celui d’une puissance d’équilibre entre les deux pôles que sont les États-Unis et la Russie.
Or aujourd’hui, à la suite des choix hasardeux de gouvernements successifs, non seulement l’Europe s’est brouillée avec la Russie, mais elle s’est de plus, complètement mise sous l’influence étrangère en déléguant sa diplomatie aux États-Unis d’Amérique.
Elle sert aujourd’hui de factotum militaire au Département d’État Américain dans des conflits qui ne sont pas les nôtres (Libye, Syrie, Ukraine…) et qui ne servent pas nos intérêts.
Ce que nous voulons bien sûr, c’est que la France d’abord et l’Europe ensuite retrouvent leur souveraineté et recherchent leurs intérêts propres qui passent, comme vous le verrez, par un rapprochement avec la Russie avec qui nous partageons beaucoup de valeurs.
Quel lien faites-vous entre les « valeurs occidentales » et la propagande LGBT ou ce que Jean-Paul II appelait la « culture de mort » ?
Ainsi que nous l’avons dit plus haut, le concept de « valeurs occidentales » a été vidée de son sens au fil du temps par les médias. On parle ici de distorsion, on parle de ce terme associé autrefois à du noble et du beau, et agrégé aujourd’hui à cette fameuse culture de mort dont vous me parlez. Il suffit pour s’en convaincre de regarder quelles sont les valeurs que l’Union européenne, les instances supra-nationales ou encore la diplomatie américaine cherchent à propager à travers le monde.
Il est intéressant par exemple de constater que l’Union européenne assujettit systématiquement le droit d’entrée des pays demandeurs en son sein, aux droits des homosexuels. C’est ce qui s’est passé en Serbie, où je me rends souvent pour donner des conférences sur ces sujets, et plus récemment encore en Ukraine.
De même, ce n’est pas un hasard si l’ONU impose comme première condition à l’obtention d’une aide financière aux pays africains, la satisfaction des revendications homosexuelles.
Enfin, il n’est pas anodin que les États-Unis aient créé un poste dédié aux droits humains des personnes LGBT au sein de son Département d’État.
Alors oui aujourd’hui les « valeurs occidentales » sont devenues le paravent des revendications du lobby LGBT et de la culture de mort.
Et c’est, lors de ce prochain colloque, ce que nous dénoncerons… Entre autres !