Après la campagne de bombardements qui a ravagé Gaza lors de l’été 2014, une conférence des donateurs s’était réunie en Égypte et avait promis 5,4 milliards de dollars pour reconstruire le petit territoire.
Mais quelques mois plus tard, rien ou presque n’est arrivé, déplore l’ONU, qui se voit contrainte de suspendre son aide à la reconstruction. « C’est douloureux et inacceptable », a écrit dans un communiqué Robert Turner, directeur à Gaza de l’Agence pour l’aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA).
La réunion du 12 octobre 2014 avait rassemblé au Caire les représentants d’une cinquantaine de pays et d’une vingtaine d’organisations internationales, le Qatar avait promis 1 milliard d’euros, l’Union européenne 450 millions d’euros et les États-Unis 212 millions de dollars. Les Émirats arabes unis et le Koweït s’étaient engagés à verser 200 millions de dollars chacun. Les Nations unies espèrent que la communauté internationale versera en urgence les 100 millions de dollars nécessaires pour le premier trimestre.
Le Hamas a jugé cette décision « inquiétante et venant aggraver la tragédie que vivent des milliers de familles » à Gaza et demande à l’UNRWA de « faire pression sur les donateurs pour qu’ils honorent leurs promesses pour la reconstruction ». Plus de 96 000 maisons ont été détruites ou ont subi des dommages lors des opérations de l’armée israélienne.