Des administrations à la santé, des écoles aux transports, tous les secteurs d’activité devraient être touchés, mais un service minimum sera garanti. La grève est prévue de 9h à 17h.
Les manifestants désapprouvent les politiques économique et sociale du gouvernement de Matteo Renzi.
Jeudi soir, le ministre des Transports, Maurizio Lupi, a renoncé au dernier moment à la réquisition qu’il avait décidée pour les transports ferroviaires, après avoir obtenu des syndicats du secteur que leur temps de grève soit raccourci d’une heure (de 9h à 16h au lieu de 17h) : cela devrait permettre aux habitants des banlieues qui manifestent ou qui travaillent, de rentrer chez eux en fin de journée.
« Ca ne va pas comme ça ! » : tel est le mot d’ordre de cette grève organisée dans le secteur public et privé par la principale confédération italienne, la CGIL (gauche) et soutenue par l’UIL (modérée).
Une troisième confédération, l’UGL (droite), plus petite, est venue se joindre au mouvement, tandis que la CISL (catholique, modérée) ne s’y est pas associée, jugeant que la protestation dans le contexte actuel était contre-productive et qu’il fallait mieux proposer « un grand pacte social ».
Des perturbations sont attendues notamment dans le secteur aérien, en raison d’annulations de vol et de la participation à la grève de contrôleurs aériens.
Réforme du travail
La principale cible de la colère syndicale reste le « Jobs Act », la réforme du marché du travail voulue par Matteo Renzi pour encourager les embauches. La loi, adoptée la semaine dernière, prévoit de faciliter les licenciements et de réduire les droits et protections des salariés dans leurs premières années de contrat.
Les syndicats dénoncent aussi le projet de budget 2015, jugeant ses mesures de relance de l’économie insuffisantes.