L’Iran a l’intention de transférer ses installations d’enrichissement d’uranium de Natanz à l’usine de Fordou, en chantier près de la ville de Qom, a annoncé lundi l’agence iranienne IRNA se référant au chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique Fereydoun Abbassi Davani.
Selon l’atomiste iranien, cette décision s’explique par un niveau de sécurité insuffisant à Natanz. L’usine de Fordou sera spécialement construite pour produire de l’uranium enrichi à 20% pour le réacteur de recherche de Téhéran, a-t-il expliqué.
"Nous n’avons pas l’intention d’enrichir de l’uranium à plus de 20%, mais nous produirons plus de combustible pour avoir un stock au cas où l’usine de Fordou serait tombé en panne ou arrêtée pour travaux de réparation.
Les installations nucléaires iraniennes, y compris l’usine de Fordou sont totalement contrôlées par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Des caméras de surveillance de l’AIEA y fonctionnent 24 heures sur 24", a indiqué M.Abbassi Davani.
L’Iran a déjà transféré une partie de centrifugeuses d’enrichissement d’uranium de Natanz à l’usine de Fordou (100 km au sud de Téhéran) en août.
L’agence iranienne ISNA avant rapporté antérieurement que l’usine de Fordou comprendrait à terme 164 centrifugeuses de nouvelle génération. Selon M.Abbassi Davani, l’Iran cessera d’enrichir de l’uranium à Natanz après que la production de ce combustible triplera à l’usine de Fordou.
Les Etats-Unis et certains autres pays reprochent à l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire sous couvert du programme nucléaire qu’il prétend réaliser à des fins pacifiques.
Téhéran rejette ces accusations, affirmant que ses recherches nucléaires ont pour seul objectif de satisfaire les besoins du pays en électricité. L’Iran est déjà sous le coup de six résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, dont quatre assorties de sanctions, condamnant son programme nucléaire.