Nous nous réjouissions par avance de visionner la vidéo que notre correspondant venait de nous transmettre. En effet, dès les premières images nous avions reconnu le ton sarcastique, fin et intelligent du grand artiste Mozinor. Jouer sur le second degré par l’intermédiaire d’une histoire très premier degré et très caricaturale, proposer une histoire si grotesque qu’elle offre à l’artiste la possibilité de pointer du doigt les égarements de notre temps et la petitesse des hommes... Bref, nous nous en frottions les mains dès les premières images.
Las, ce n’était pas du Mozinor !
Ainsi donc c’était du cinéma français. Tout ce qu’il y a de plus sérieux. Et subventionné. Par qui ? Ne riez pas, c’est avec vos impôts, nous rappelle Coluche.
Le film ne sortant que le 13 octobre 2021, nous n’avons pas eu encore la chance de le voir. Mais nous le ferons, comme un devoir (mais pas de mémoire). Nous avons été en effet fascinés – et vous le serez aussi – par la bande-annonce. Ramassis de lieux communs, de caricatures, de clichés, de personnages manichéens, tout est mauvais au point d’en faire un chef-d’œuvre.
En plus d’être révisionniste, donc, notre vieux monsieur est raciste : « D’un coup il hurle, il me traite de sale bougnoule ! ». Quand on sait que les révisionnistes ont plutôt été davantage pro-palestiniens et défenseurs de la cause arabe, on s’amuse des amalgames du film qui démontrent la méconnaissance parfaite du sujet par le réalisateur et surtout sa volonté de tourner en ridicule le vieux monsieur révisionniste.
D’ailleurs, l’inculture est totale puisqu’on nous dit : « Ce type est un négationniste qui nie les camps de la mort nazis ». Pourtant, aucun révisionniste n’a jamais nié les camps de concentration nazis. Encore un raccourci destiné à manipuler le spectateur par l’indignation et l’émotion.
Au demeurant les coïncidences sont incroyables (ou les ficelles, grosses) puisque l’actrice principale s’étonne : « tu ne m’as jamais dit qu’on habitait l’appartement de ton oncle déporté ».
Le salaud de révisionniste essaye d’embrouiller tout le monde : « Moi, je ne me contente pas de rabâcher la vérité officielle, moi je suis un chercheur ! », mais heureusement le spectateur éduqué n’est pas dupe, ouf. Seule la petite Justine a l’air de s’interroger, tançant ses parents : « Vous avez peur de quoi ? De la vérité ! » ; et avec pour seule réponse une jolie claque (toujours plus pratique et moins risqué que le débat).
Il faut dire que l’horrible monsieur lui avait enseigné un truc dingue : « La seule chose qui compte, Justine, c’est que tu apprennes à penser par toi-même ». Dangereux !
Mais la conclusion de cette petite bande-annonce sauve la morale et élève les cœurs et les esprits : « Il est seul, il n’a que sa haine. Nous on est ensemble, et on s’aime ». CQFD.
Film de Philippe Le Guay avec François Cluzet, Bérénice Bejo, Jérémie Renier et Jonathan Zaccaï, coscénarisé par Philippe Le Guay et Gilles Taurand, L’Homme de la cave est produit par Anne-Dominique Toussaint.
François Cluzet, acteur principal du film, avait pourtant fait une petite sortie courageuse en soutenant le franco-palestinien Salah Hamouri incarcéré en Israël. Mais c’était en 2009. Depuis, probablement rappelé à l’ordre par la patrouille, il s’était largement rattrapé. On l’avait même vu en mai 2019 au dîner fastueux – et controversé – organisé par Carlos Ghosn dans le château de Versailles, au côté de Jeff Bezos, entre autres. Lors de la crise sanitaire il s’était fait remarquer pour avoir qualifié Jean-Marie Bigard de « roi des beaufs » et s’en être pris à Fabrice Luchini sur le même sujet.
Montrant toute sa servilité au système et sa bêtise crasse, il signe en septembre 2018 avec 200 personnalités la tribune contre le réchauffement climatique parue en une du journal Le Monde.
En matière d’acteur, le pitre Cluzet fait souffrir le spectateur. Et c’est encore davantage criant lorsqu’on le compare. Ce fut fait en 2015 lorsqu’il joua dans la reprise du très grand film de 1977 Un moment d’égarement, avec l’immense Jean-Pierre Marielle, l’excellent Victor Lanoux et la fraîche et talentueuse Agnès Soral. En moins de 40 ans tout a dégringolé : les dialogues subtils étaient devenus des échanges d’une pauvreté affligeante faits de répétitions et de grossièretés, et les comédiens perdirent toute crédibilité dans un jeu d’acteur piteux ou racoleur avec un Cluzet cabotinant atrocement (même si Vincent Cassel essaye en vain de sauver l’ensemble).
Bref, pour revenir au navet qui nous préoccupe, il est intéressant et fort instructif de voir le nombre de pouces en l’air et de pouces en bas (environ six fois plus grand) et les commentaires qui ne laissent pas d’amuser. Comme quoi les internautes ne sont pas dupes, mais c’est inquiétant car l’on se demande comment la DILCRAH et ses millions d’euros de budget ont pu à un tel point échouer à endiguer l’esprit critique – au mieux – et l’antisémitisme – au pire – qui se déverse sur la Toile, et ce malgré la censure !
Voici un court florilège puisé dans les centaines de commentaires. Rien que pour ces tranches de rire, la film a une bonne raison d’exister :
C’est donc un vrai film ! Je croyais que c’était une parodie.
Morale de l’histoire : si vous pensez par vous même vous êtes NEGATIONISTE !!!!!!!!!!!!!!!
Ça c’est ce que j’appelle l’art de lumière hein voilà, et je ne parle pas des Frères éponymes hein voilà, je parle bien sûr comment dirai-je de la communauté, celle qu’on connaît bien hein voilà, c’est pas moi qui le dis c’est dans les livres. C’est historifiable hein voilà.
Je suis ravi que mes impôts servent à financer des films aussi jolis.
"À chaque chose qu’ils font, ils vous donnent une raison de plus de les haïr."
Après le monstre sous le lit, le négationniste dans la cave. Ce film à l’air magique
Ils sont tellement convaincu qu’ils ont peur d’un mec qui parle Si en quelques mots un mec te fait changer d’avis c’est que tes certitudes sont un château de cartes
Les Français ont peur de sortir dans les rues par crainte de se faire agresser par les négationnistes.
Vite ! Mes 3 doses de Pfizer pour dépenser mon argent et pour voir ce chef-d’oeuvre !
Encore un film de QUI sur les QUI pour les QUI.
AH ! le cinéma français et ses chroniques bourgeoise parisienne…
Ce film restera un détail de l histoire....
Mais... Il à l’air trop bien !!! Si ça se trouve il y a Claude Posternak dedans !
Ahhh, le cinéma français, des révisionnistes qui vivent dans des caves du 16e bordel, c’est fort.
Ce film manque cruellement de diversité. J’aurais bien vu Omar Sy dans le rôle de l’homme de la cave
Qui veut casser la gueule des gens qui posent des questions et qui pensent par eux mêmes ?
Ca va faire un four cette histoire.
Souvenez vous que les bobos parisiens pensent vraiment comme sa.
Qui contrôle la meute cinématographique française ?
Trop stylé le dernier Marvel
Avez vous pleuré pour la shoah aujourd’hui ?
Je prédis 6 millions d’entrées
Etc.
Ayant visionné la bande annonce de là où il se trouve, on nous dit que le Pr Faurisson – qui ne manquait pas d’humour – se retourne dans sa tombe. De rire.