La banque centrale d’Azerbaïdjan a dévalué samedi sa monnaie locale, fixant désormais le taux de 1,05 manat pour un dollar et 1,195 pour un euro. L’opération correspond ni plus ni moins à une dépréciation de 34% par rapport au billet vert, et de 33,8% par rapport à la monnaie européenne.
Selon l’établissement financier, les mesures ont été prises en vue de « créer une incitation supplémentaire pour une diversification économique, un renforcement de la compétitivité et des exportations ».
Cet « ajustement » a également pour objectif de « neutraliser les effets négatifs de la dévaluation des monnaies des partenaires commerciaux de l’Azerbaïdjan ». Encore une fois, pétrole et gaz pourraient justifier une telle position. En effet, la dévaluation du rouble russe et la dégringolade du prix du baril ont fait plonger les monnaies de plusieurs anciennes républiques soviétiques. Ainsi, en Géorgie, le lari est tombé la semaine dernière à son plus bas niveau depuis 2004. En trois mois, il a perdu 22,4% de sa valeur par rapport au dollar.
L’économie du pays dépend principalement du pétrole et le gaz, lesquels représentent 95% du total des exportations et 70% des recettes de l’État. Or, la dégringolade du prix du baril observée depuis juin 2014 pèse fortement sur l’économie de cette ancienne république soviétique. Ainsi, déjà, en décembre 2014, la banque centrale a été contrainte d’injecter près de 8% de ses réserves en devises sur le marché en vue de soutenir le manat.