Un terroriste rescapé des attentats [le Français Zacarias Moussaoui, enfermé aux États-Unis pour sa participation à la préparation du 11 Septembre] a livré à des juges américains des précisions accablantes sur les complicités dont aurait bénéficié al-Qaïda en 2001.
Mais il y a encore plus dérangeant dans les aveux du terroriste : lorsqu’il était dans un camp d’entraînement en Afghanistan, il a participé aux répétitions des attaques d’août 1998 contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie. Et notamment à la préparation de la bombe de 750 kg qui a fait 213 morts à Nairobi.
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Aveux retentissants
Aucune preuve matérielle n’est venue jusqu’à présent conforter la déposition de Moussaoui, dont on peut évidemment penser qu’elle émane d’un condamné qui peut chercher à alléger sa peine par des aveux retentissants. D’ailleurs, l’ambassade d’Arabie saoudite n’a pas manqué de publier, dès que l’information a été connue, un communiqué réfutant toutes ces accusations. « Moussaoui, dit entre autres ce texte, est un criminel dérangé qui n’apporte aucune preuve. En 2004, la Commission du 11 Septembre avait exonéré l’Arabie saoudite de toute responsabilité. »
Il n’empêche que dès que les révélations de Moussaoui ont été connues, l’ancien sénateur Bob Graham, qui était vice-président de la commission du Congrès sur le 11 Septembre, a demandé que soient rendues publiques 28 pages du rapport sur les attentats qui explorent les liens entre l’Arabie saoudite et al-Qaïda, et avaient été classifiées. Pourquoi elles et pas d’autres ?