La revue américaine Forbes a révélé que l’Arabie Saoudite serait le premier pays importateur du pétrole dans le monde en 2030.
Dans un article intitulé « L’Arabie Saoudite deviendrait-elle importatrice du pétrole en 2030 ? », Forbes a jugé ridicule cette idée vu que ce pays est actuellement le plus grand exportateur pétrolier du monde. « Mais ce scénario serait réalisable », selon les estimations de l’analyste de City Group, Hedy Rahmane.
« Vu les demandes de l’énergie croissantes à l’intérieur de l’Arabie Saoudite, le marché saoudien consomme beaucoup plus qu’il ne produit, et cette situation pourrait empêcher Ryad d’exporter son pétrole dans l’avenir. Il serait difficile de croire que l’Arabie Saoudite a produit 9.9 millions de barils par jour le mois dernier, le taux le plus élevé à l’échelle mondiale. Mais dans les pays en développement, les demandes de la consommation d’énergie sont plus importantes que la croissance de la population. De plus, les systèmes de climatisation au royaume ne sont pas luxueux », a-t-elle expliqué.
Et d’ajouter : « D’après les statistiques, on paie entre 5 et 15 dollars pour chaque baril de pétrole réservés aux générateurs d’énergie, ce qui complique plus les choses, vu que le prix du baril à l’échelle mondiale est de 100 dollars ».
L’analyste de City group a rappelé que le roi saoudien avait offert une série de cadeaux sociaux à son peuple (estimé à 30 millions de personnes) lors de l’éclatement des révolutions dans les pays arabes pour calmer les esprits. Il ne pourra pas suspendre son appui au secteur de l’électricité ou de l’essence, mais « ceci pourrait se produire en fin de compte », a-t-elle conclu.