Le pouvoir américain, c’est-à-dire le triptyque Pentagone-Wall Street-GAFAM (on pourrait ajouter Hollywood mais on ne sait pas le nom du truc au-dessus de triptyque), a, depuis l’opération spéciale de vengeance juive d’octobre 2023, fourni armes, bombes et informations satellitaires à l’armée israélienne, permettant au pouvoir raciste de Tel-Aviv de passer à la solution finale du problème palestinien.
Sous la pression intérieure, notamment celle des étudiants, qui sont massivement propalestiniens, et les doutes croissants dans le camp démocrate sur les buts de guerre et l’image dégradée de l’Amérique à l’international, Joe Biden s’est senti obligé de lancer une petite opération humanitaire, ou plutôt de communication humanitaire.
Des dizaines de milliers de repas ont donc été parachutés le 2 mars 2024 sur les civils de Gaza menacés par la famine, du fait des bombardements israélo-américains et du blocus en eau, électricité et nourriture autour du camp de la mort.
C’est ce qu’on pourrait appeler de la realpolitik humanitaire.
« Il est extrêmement difficile d’effectuer un largage dans un environnement aussi peuplé que celui de Gaza... La population est très, très dense, et il s’agit d’une zone de guerre/ »
John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité de la Maison-Blanche
À la place de ce clip hollywoodien, pourquoi ne pas avoir débloqué les convois d’aide humanitaire (1 000 camions attendent à la frontière de l’Égypte, elle-même alliée des USA, enfin, en haut lieu seulement), bloqués par l’armée israélienne sur ordre du politique ?
Une opération par les airs semble plus frappante pour l’opinion internationale, qu’il faut dépalestiniser, voilà tout. Bienvenue dans la duplicité américaine.
La voix off marche dans la combine :
« Premiers colis largués par les Américains, accuelilis à Gaza comme un cadeau du ciel. »
On espère qu’au prochain largage d’image, les pilotes d’avion ne vont pas se sentir menacés, comme les pilotes d’hélico israéliens, et tirer dans la foule en contrebas à la mitrailleuse lourde. Ou alors on dira que les Palestiniens ont été nourris avec des balles.