L’Allemagne mobilise « plusieurs centaines de policiers » pour contrôler ses frontières après sa décision de suspendre la libre circulation prévue par l’accord européen de Schengen en raison de l’afflux massif de réfugiés, selon la police.
« Nous mobilisons plusieurs centaines (de policiers) », a indiqué dimanche soir un porte-parole de la police fédérale alors que les contrôles doivent surtout intervenir à la frontière avec l’Autriche par où arrivent des dizaines de milliers de réfugiés.
Reprise des contrôles
La police allemande a commencé à se déployer dimanche soir à la frontière avec l’Autriche et à stopper des réfugiés syriens tentant d’entrer en Allemagne, a constaté un journaliste de l’AFP au point de passage de Freilassing (sud-est). Les policiers, qui arrêtent toutes les voitures et les passants, ont intercepté trois Syriens et leur ont demandé de rester sur le bord de la route en attendant que soit statué sur leur sort, a observé l’AFP peu avant 21h30 locales (19h30 GMT) dans cette commune de Bavière faisant face à Salzbourg, en Autriche.
« Longue période »
La police a précisé qu’elle se préparait à maintenir cette mesure « sur une longue période » alors que M. de Maizière a évoqué une décision provisoire. Elle a averti que les personnes traversant les frontières de l’Allemagne devaient maintenant se munir de documents d’identité ou de passeports. Berlin a justifié cette décision exceptionnelle, qui intervient alors que l’Allemagne avait il y a peu décidé d’ouvrir grand ses portes aux réfugiés, par l’afflux considérable de migrants.
Frontière autrichienne
La plupart entrent en Allemagne par la frontière autrichienne et rejoignent Munich en train. Or la grande métropole du sud du pays a tiré la sonnette d’alarme ce week-end, arrivant à saturation : des réfugiés ont été contraints de dormir dehors et à même le sol alors que les capacités d’hébergement d’urgence sont quasiment épuisées. En deux semaines, 63.000 réfugiés sont arrivés à Munich, selon les autorités locales.