L’Afghanistan commencera dans cinq mois à extraire son propre pétrole, une première dans l’histoire d’un pays ravagé par plus de trente années de guerre, mais dont le sol regorge de ressources naturelles, a annoncé mercredi le ministère des Mines.
La production minimale au début sera de 5.000 barils par jour. Mais cela montera à 45.000 par jour, a déclaré à l’AFP Jawad Omar, le porte-parole du ministère.
Le pétrole sera extrait dans la zone afghano-tadjike, l’un des principaux gisements du pays, près du fleuve Amou-Daria, par la Société pétrolière nationale chinoise (CNPC), en partenariat avec le groupe afghan Watan.
D’après un accord signé en décembre, le pétrole sera transporté vers des raffineries en cours de construction en Afghanistan. Le gouvernement récupèrera 70% des profits nets des gisements et taxera les revenus de l’entreprise extractrice à hauteur de 15%.
C’est la première extraction de pétrole en Afghanistan, un pays aux sous-sols très riches, mais qui demeure l’un des pays les plus pauvres du monde après plus de trente années de guerre.
Le gisement afghano-tadjik a une capacité de 87 millions de barils, une quantité relativement modeste au niveau mondial mais très importante pour l’Afghanistan.
Kaboul importe actuellement tout son pétrole et la plupart de son gaz, surtout de ses voisins d’Asie centrale et d’Iran, qui ont signé lundi un accord de fourniture de millions de tonnes de fuel, d’essence et de kérosène par an.
D’après un rapport de l’Institut américain de sondages géologiques (USGS), l’Afghanistan dispose de ressources minérales évaluées à plus de 1.000 milliards de dollars.