L’ONU est responsable de la situation qui prévaut actuellement au Kosovo, a affirmé jeudi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue serbe Vuk Jeremic.
"J’ai été un peu étonné en entendant récemment le secrétaire général des Nations unies déclarer que l’ONU ne jouait aucun rôle dans le dialogue entre Belgrade et Pristina", a indiqué M. Lavrov.
Et d’ajouter : "Personne n’a retiré à l’ONU la responsabilité de la situation au Kosovo".
Les autorités albanaises de cette province serbe, soutenues par les Etats-Unis et plusieurs pays de l’UE, ont unilatéralement proclamé l’indépendance le 17 février 2008.
En 1999, une mission d’administration intérimaire des Nations unies (MINUK) a été mise en place au Kosovo en vertu de la résolution 1244 du Conseil de sécurité. Au milieu de 2009, les effectifs de la MINUK ont été sensiblement réduits et ses fonctions confiées à la mission de police et de justice de l’Union européenne EULEX.
Lors de la conférence de presse, MM. Lavrov et Jeremic ont souligné que la résolution 1244 était le document principal réglementant les activités de la communauté internationale au Kosovo.
Selon le chef de la diplomatie russe, Belgrade n’a jamais violé cette résolution, tandis que les autres parties n’ont pas honoré certains de leurs engagements. M. Jeremic a pour sa part déclaré que le gouvernement serbe continuait à considérer le Kosovo comme une partie intégrante de la Serbie.
"Seul un dialogue entre toutes les partes intéressées permettrait d’arriver à une décision sur le statut du Kosovo", a conclu le ministre serbe qui présidera la 67e session de l’Assemblée générale de l’ONU.