Mars 1933 : l’Allemagne bascule
Mars 2024 : la France coule
C’était il y a 91 ans. Le mois de mars 1933 fait basculer l’Allemagne, puis l’Europe, puis le monde. Adolf Hitler, alternant coups de force (dans les rues) et coups de pression (dans les coulisses du pouvoir économique et politique), violence et séduction, se fraye un dur et long chemin vers la chancellerie. Cela lui prendra dix ans. Nous allons montrer à quel point ces événements extraordinaires influent encore aujourd’hui sur notre politique, oui, même en France. Surtout en France.
Pourtant, en 1928, tout semble foutu pour le NSDAP, qui sera sauvé par la mégacrise du capitalisme, dite de 1929. L’émission suivante ne présente évidemment pas de nazi en plateau, car c’est quasi interdit. Il n’y a pas de loi contre la présence d’un nazi à la télé, mais les nationaux-socialistes ayant laissé un mauvais souvenir à ceux qui tiennent ce média aujourd’hui, personne n’ose les inviter de peur de se faire gronder ou virer. Alors on a droit à la bonne version, pas la mauvaise.
L’explication de la prise du pouvoir par Hitler est donc toujours tronquée, ce qui ne sera une surprise pour personne sur ce site, et encore moins chez les historiens sérieux. Pourtant, il ne devrait pas y avoir de tabou en histoire. C’est une version clocharde qui est jetée aux enfants dans les écoles, puis aux adultes dans les médias. De la merde pour que les cons restent cons, en langage plus cru.
Ceci étant dit, et l’animateur le rappelle d’emblée, Hitler est arrivé au pouvoir par des moyens légaux. Gros, très gros problème, on dira bug dans la Matrice. Cela fera date et obligera la démocratie, enfin celle qui pense mériter ce nom, parfois au mépris du peuple ou de la majorité, à remanier ses textes pour empêcher la survenue d’un élément incontrôlable, sous-entendu par les puissances économico-politiques réelles.
Autrement dit, tout ce qui ressemble de près ou de loin à un Hitler – même à 10 % d’« équivalent-Hitler » – sera tué dans l’œuf. Le problème, avec un tel filtre, c’est que les présidents successifs superfiltrés sont de plus en plus impopulaires, jusqu’au rejet total, celui que connaît Macron actuellement.
Macron a été installé au pouvoir par les puissances du mal, pour reprendre l’expression de Jean-Edern Hallier. Ce président est clairement élu par le pouvoir profond (la paire Minc-Attali avec la maison Rothschild derrière), soit les véritables élites, mais pas par le peuple, qui peut juste entériner ce choix. C’est ensuite juste une affaire de technique : tabassage médiatique et trucage des résultats (on l’a vu en France en 2017 et 2022, aux États-Unis en 2020, et au Brésil en 2022).
Eh bien ce fonctionnement antidémocratique de la prétendue démocratie descend en droite ligne de mars 1933 en Allemagne. Un élu par peuple et pour le peuple ne peut plus gouverner le pays, il sera éliminé avant, une élimination médiatique et économique radicale. Plus il sera dangereux pour le pouvoir profond, plus il sera attaqué par le Système. Même s’il est populaire, surtout s’il est populaire.
Surveillés comme le lait sur le feu, les leaders populistes sont la cible des chiens de garde du Système, qui aboient (dénoncent) et qui mordent (au porte-monnaie et à la réputation). Il faut apprendre à survivre à ce genre de traitement, cela forge le tempérament et l’ambition.
D’ailleurs, pour corroborer cette hypothèse, chaque fois qu’un leader légèrement populiste dépasse les 15 %, les chiens collaborateurs lui collent une étiquette Hitler sur le front, afin de provoquer un mouvement de rejet populaire. C’est le fameux point Godwin. Chez nous, Le Pen (père) et Mélenchon y ont eu droit. Il y a cependant une limite à cette stigmatisation : plus il y a de perdants du Système, plus le Système, injuste par définition, produit de perdants, plus cette technique risque de se retourner contre ses ingénieurs sociaux.
Celui qui veut le pouvoir, qui veut prendre le pouvoir au pouvoir profond, ne peut qu’être populiste : il lui faut le soutien du peuple car il n’aura jamais le soutien du Système, c’est-à-dire la Banque et le Média. On dit « le » parce qu’il n’y en a qu’un, en somme. Idem pour la presse : il y a deux sortes de titres, ceux – très rares – qui tiennent grâce à leurs seuls lecteurs, et ceux qui vendent leur cul aux puissances économiques, qu’on appelle pudiquement les annonceurs. On peut donc parler de presse populiste et de presse oligarchique.
C’est justement avec la Banque et le Média – les puissances du mal – que Macron a été installé sur le trône. On a vu le résultat, un désastre total pour le peuple. Les Français feraient donc bien de s’instruire, de se plonger un peu dans ces fameuses années 30, politiquement fertiles. Cette anthologie des discours d’Hitler est donc une excellente formation politique au fonctionnement et aux fondements de la « démocratie » actuelle, qui se transforme logiquement en dictature.