La Voix (de son maître) du Nord

Point de rôteuse qui tire son bouchon au plafond des majestueux locaux de la pléthorique Rédaction d’E&R (dire qu’ils sont 130 chez Mediapart), mais un petit rappel de la loi... journalistique : quand tu prends tes lecteurs pour des cons, tu crèves. Lentement, homéopathiquement, certes, mais tu marches vers la tombe.

C’est néanmoins le chemin choisi par La Voix du Nord, ce grand journal ouvrier devenu la voix de son maître... bourgeois. L’OJIM a fait un court article sur ce nouvel exemple de karma, le karma, ici, étant le mot magique pour lois socio-politiques dures.

Hausse du papier, hausse du prix de l’énergie et surtout baisse des ventes ont gravement compromis les équilibres du journal. Pour la baisse des ventes l’explication est simple, la VdN est devenue au fil des années un journal ouvertement militant libéral libertaire. Nous en rendions compte il y a déjà quelques années. Insécurité due aux migrants/clandestins minimisée ou carrément niée, hostilité systématique au FN/RN particulièrement présent dans la région, le journal a rompu avec le réel vécu par ses lecteurs. Passant sous silence les souffrances des Calaisiens par cécité idéologique il n’a par ailleurs pas su prendre le virage du numérique.

Nous, on a une expérience assez concrète de la social-traîtrise de ce canard, lors de la chasse au Dieudonné qui eut lieu en janvier 2018. L’article est en renvoi. Pour ceux qui trouvent que c’est trop loin, on va résumer ici.

Il y a 4 ans, donc, les deux journalistes Thierry de Cabarrus (descendant de commerçants d’esclaves devenu journaliste au Parisien, à L’Obs et à L’Union) et Bruno Renoul, de La Voix du Nord, associent leurs talents pour dénoncer et tenter de faire interdire à Roubaix les spectacles du meilleur humoriste français. Malheureusement pour eux, Dieudonné jouera, devant des centaines de personnes, et sans le moindre trouble à l’ordre public. L’article consacré à Bruno Renoul, qui s’était estimé « diffamé » à l’époque, est aussi en bas.

On voit que le mal qui touche La Voix du Nord touche aussi Le Parisien et toute la presse écrite. C’est une épidémie qui tue les journaux comme un champignon bouffe le bois ou le mildiou la tomate. Ces journaux ne font que traduire les intérêts oligarchiques, ceux d’un clan au pouvoir et de son assise bourgeoise, le reste étant prié de fermer sa gueule et d’obéir.

Cependant, ce pouvoir obtenu par la Révolution (de 1789) peut être remis en question par une autre révolution, n’en déplaise à ceux qui nous expliquent que l’Histoire est terminée, et que la Révolution, coulée dans la naphtaline et la résine, comme une momie, doit être sacralisée, mise en terre et adorée. Le cadavre de cette révolution est en train d’être déterré par des Français qui se sont fait entuber pendant 230 ans, et les journalistes qui ont collaboré avec le Nouveau Régime finiront tous dans les poubelles de l’Histoire.

D’hier à aujourd’hui, de résistant à...

La Voix du Nord est, à l’origine, un mouvement de résistance et un journal clandestin. Soixante-cinq numéros sont publiés d’avril 1941 à août 1944. Le contenu voulait rendre à la population de la région espoir et confiance, tout en s’opposant à la propagande de l’occupant.

Quand La Voix du Nord cherche comment coincer Dieudonné

Après avoir menti sur son identité pour louer des salles de spectacle à Roubaix, La Chapelle-d’Armentières et Marcq-en-Barœul, Dieudonné donne maintenant dans les hangars industriels. Pour son spectacle Finissons-en ! samedi soir annoncé à Lille, une personne a loué un local commercial de 230 m2 tout le week-end pour stocker des voitures. « Mon hangar est sur le bon Coin, c’est comme ça qu’il a été repéré, explique le propriétaire. Cette personne a pris contact vendredi de la semaine d’avant, il avait besoin de mettre des voitures, je n’ai rien vu venir. Si j’avais su que c’était pour un spectacle de Dieudonné, j’aurai dit non car il n’est pas bien vu… » (...)

Dieudo ce soir à Lille #soutenonsdieudonne !!! Infos et résa sur https://t.co/5hdYpEXUyS pic.twitter.com/jzK5OwYWtV

— Dieudonné Officiel (@MbalaDieudo) August 15, 2020

Samedi matin, le propriétaire signe un contrat avec le locataire, là encore, il n’est jamais question de Dieudonné. Il comprendra lundi matin : « Je suis venu vérifier que tout était en ordre et j’ai été prévenu par des voisins qu’il y avait eu un spectacle. Il n’y a aucune dégradation, pas de dérangement et j’ai été payé, je n’ai pas de raison d’aller porter plainte même si je trouve cette manière de faire très incorrecte. » Un propos étrange quand on sait qu’en décembre, l’humoriste est venu au même endroit : « J’avais été prévenu dans la nuit par une personne voyant des centaines de personnes sortir de ce hangar, raconte le maire Dominique Walbrou. À mon niveau, je ne peux rien faire mais j’aimerais au moins que la commune soit prévenue. »