Egalité et Réconciliation
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Justice et liberté pour les 5 !

Qui sont les 5 Cubains prisonniers aux États-Unis ? Antonio Guerrero, Fernando Gonzalez, Gerardo Hernandez, Ramon Labañino et René Gonzalez avaient infiltré des groupes d’extrème droite tels que « Alpha 66 », « Omega 7 », « Brothers to the Rescue », et la « Cuban American National Foundation » impliqués dans des activités violentes et terroristes comme des attentats à la bombe, des assassinats et des actions de sabotage dirigés contre des civils Cubains.

En 1997 une série de sabotages et d’attentats perpétrés à Cuba contre des hôtels de la capitale, allait coûter la vie à un jeune touriste italien, Fabio di Celmo. A la suite de ce drame Fidel Castro envoya une note au président des Etats-Unis de l’époque, Bill Clinton, par le biais de l’auteur colombien Gabriel García Márquez.

Les conséquences ont été immédiates parce que -fait peu commun- s’est instauré une sorte de coopération formelle entre La Havane et Washington. Vers la mi-juin, des spécialistes cubains et des officiels du FBI se sont réunis dans la capitale cubaine pour analyser les preuves et les documents sur les actions terroristes qui avaient comme cible Cuba. La sécurité d’État cubaine a fourni au FBI 230 pages, ainsi que des enregistrements et conversations téléphoniques et des vidéos sur les plans en cours. Les agents du FBI ont quitté La Havane avec la promesse de donner une réponse rapide aux inquiétudes cubaines …et…

Trois mois plus tard, le 12 septembre 1998, le FBI a procédé à l’arrestation des cinq Cubains : Antonio Guerrero, Fernando Gonzalez, Gerardo Hernandez, Ramon Labanino et René Gonzalez. Leur crime ? Avoir infiltré, au risque de leur vie, les groupuscules criminels d’origine cubaine responsables de plusieurs attentats violents qui ont coûté la vie à de nombreux innocents. Depuis 1959, le terrorisme contre le peuple cubain a fait près de 3.500 morts et a rendu infirmes plus de 2.000 personnes.

À l’injustice s’ajoute le caractère inhumain avec lequel sont traitées les familles des prisonniers. De fait, les Etats-Unis font tout ce qui est à leur portée pour ne pas donner de visas aux familles. Olga Salanueva, l’épouse de René González, et Adriana Pérez, la compagne de Gerardo Hernández, attendent depuis dix ans un visa. Leonard Weinglass, célebre avocat étasunien qui défend Antonio Guerrero, a souligné que la façon avec laquelle a agi la Justice étasunienne viole toutes les conventions existantes.

En mai 2005, le groupe de Travail des Nations Unies sur les détentions arbitraires a justement considéré que l’arrestation de ces Cubains constituait une détention arbitraire.

La même année -en août 2005-, après que les cinq Cubains aient fait appel du jugement devant la onzième Cour d’Appel d’Atlanta -en Géorgie- trois juges de cette Cour ont rendu public un document de 93 pages dans lequel ils annulaient le verdict. La troika a estimé que les cinq Cubains n’avaient pas eu un procès équitable à Miami et a ordonné un nouveau jugement.

Bien que la troïka ait ordonné la tenue d’un autre procès, les cinq Cubains continuent à attendre. Alberto González, ex conseiller de George Bush et ministre de la Justice des Etats-Unis, est intervenu ensuite devant le tribunal pour lui demander qu’il révise la décision de la troïka d’Atlanta. Et le 31 décembre 2005 les juges ont accepté de réviser ce qui était déjà révisé.

Les irrégularités du procès contre les cinq sont innombrables, en particulier la première : les accusés n’ont commis aucun crime, n’ont pas attenté contre la sécurité des Etats-Unis, le procès contre eux s’est déroulé à Miami, une ville que la même Cour Fédérale d’Appels des Etats-Unis a considérée comme « hostile et irrationnelle » avec le gouvernement cubain.

Pire encore, les 5 Cubains peuvent rester dans ces limbes d’injustice pour un temps indéfini.

Rassemblement vendredi 20 mars de 18h30 à 20h à la Fontaine des Innocents Châtelet-Les Halles Place Joachim du Bellay