Les États-Unis ont annoncé mercredi un nouveau train de sanctions à l’encontre de la Russie, visant notamment des banques et des élites du pays, après que Washington et Kiev ont accusé Moscou d’être à l’origine de crimes de guerre en Ukraine.
Des responsables américains ont annoncé que les nouvelles sanctions visaient Sberbank, la principale banque de Russie avec près d’un tiers des actifs bancaires globaux du pays, et la banque privée Alfa Bank. Les transactions sur le secteur de l’énergie sont exemptées de sanction, ont-ils précisé.
Les États-Unis s’attaquent aussi à l’entourage du président russe Vladimir Poutine en imposant des sanctions contre les deux filles de ce dernier. L’épouse et la fille du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, sont également visées ainsi que les membres du Conseil de sécurité de la Russie.
La Maison-Blanche a indiqué que Joe Biden allait signer un décret interdisant aux Américains de procéder à « tout nouvel investissement en Russie » dans le but d’isoler d’avantage Moscou de l’économie mondiale. « J’ai clairement dit que la Russie paierait immédiatement le prix fort pour ses atrocités à Boutcha », a déclaré Joe Biden sur Twitter, faisant référence à la ville ukrainienne où ont été découverts de nombreux cadavres après le retrait des troupes russes.
« Aujourd’hui, avec nos alliés et partenaires, nous annonçons une nouvelle série de sanctions dévastatrices », a ajouté le président américain. Sberbank et Alfa Bank a déclaré peu après ces annonces que les nouvelles sanctions n’auraient pas d’impact majeur sur leurs activités. Alors que la Grande-Bretagne a annoncé de son côté des mesures contre la Russie, les diplomates de l’Union européenne ne sont pas parvenus à s’accorder sur un cinquième train de sanctions, ont déclaré à Reuters trois sources au fait des discussions.