Selon un bilan établi vendredi soir, au moins 178 manifestants palestiniens et six policiers israéliens ont été blessés dans des heurts qui ont éclaté sur l’esplanade des Mosquées.
Des heurts entre Palestiniens et policiers israéliens, notamment sur l’esplanade des Mosquées, ont fait plus de 180 blessés vendredi soir à Jérusalem, ont annoncé les secouristes et la police locale. Dans une dernière mise à jour, le Croissant-Rouge palestinien a fait état d’au moins 178 manifestants blessés, dont plus de 80 ont dû être transportés à l’hôpital, tandis que la police israélienne a compté six blessés dans ses rangs.
À Jérusalem-Est, des affrontements ont également opposé manifestants palestiniens et policiers israéliens dans le quartier de Cheikh Jarrah, théâtre de protestations ces derniers jours contre une possible éviction de familles palestiniennes au profit de colons israéliens. Sur l’esplanade des Mosquées, les heurts, ont opposé des fidèles palestiniens aux policiers israéliens qui gardent les accès de ce troisième lieu saint de l’islam.
Des « centaines d’émeutiers ont lancé des pierres, des bouteilles et d’autres objets en direction des officiers qui ont riposté », a indiqué la police israélienne. Le porte-parole de la police, Wassem Badr, a évoqué des « troubles violents ». Une centaine de Palestiniens ont donc été blessés, la plupart aux yeux et à la tête, en majorité par des balles en caoutchouc tirées par les policiers israéliens, selon le Croissant rouge palestinien.
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L’ONU a, elle, exhorté Israël à mettre fin à toute expulsion forcée de Palestiniens, avertissant que ses actions pourraient constituer des « crimes de guerre ». Alliés d’Israël, les États-Unis ont appelé à la « désescalade » des tensions à Jérusalem et à « éviter » l’éviction de familles palestiniennes. Les violences de vendredi ont coïncidé avec la « Journée d’Al-Qods (Jérusalem en arabe) » célébrée annuellement dans des pays de la région et principalement en Iran, ennemi juré d’Israël, en soutien aux Palestiniens. À Téhéran, l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique d’Iran, a prôné le combat contre Israël, qualifié de « base terroriste ». Pour lui, la « chute du régime sioniste ennemi » est inéluctable.