D’une capitale à l’autre. L’information est passée relativement inaperçue, mais le New York Times s’en est fait l’écho au début de la semaine. Le mois dernier, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (MBS), a rencontré le chef de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et lui a fait une proposition pour le moins inattendue : renoncer à faire de Jérusalem-Est la capitale du futur État palestinien au profit d’Abu Dis, localité située au sud-est de la ville sainte.
Hors contexte, la suggestion est proprement incompréhensible : comment MBS, futur roi d’Arabie saoudite, peut-il suggérer à l’allié palestinien d’abandonner ce principe fondateur et faire ainsi le jeu de leur ennemi commun, Israël ? L’explication se trouve dans la redistribution des cartes au niveau régional.
Contrer les offensives iraniennes
L’Arabie saoudite est aujourd’hui engagée dans un bras de fer contre l’Iran pour des raisons de prééminence à la fois religieuse (sunnites contre chiites) et géopolitique. En l’espace de quelques années, Téhéran a avancé ses pions en Irak, en Syrie, au Liban, plus récemment au Yémen, et Riyad voit dans ce voisin aux ambitions nucléaires affichées une menace bien plus préoccupante que celle théoriquement représentée par l’État hébreu.
De leur côté, les autorités israéliennes sont arrivées aux mêmes conclusions. D’autant que les forces iraniennes sont présentes massivement en Syrie et qu’elles continuent à armer le Hezbollah libanais. Il a suffi de ce commun dénominateur pour rapprocher l’Arabie saoudite d’Israël sans toutefois qu’une reconnaissance soit envisagée à ce stade.
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Annonce de Trump sur Jérusalem : le Hamas appelle à « une nouvelle intifada »
- Gaza, 7 décembre 2017
Les critiques internationales contre Donald Trump qui a choisi de reconnaître Jérusalem « comme capitale d’Israël » se multiplient. De nombreux chefs d’État craignent que cette annonce envenime la situation au Proche-Orient.
La colère du Hamas. Sur place, le mouvement islamiste Hamas a appelé à un nouveau soulèvement populaire palestinien. « On ne peut faire face à la politique sioniste soutenue par les États-Unis qu’en lançant une nouvelle intifada », a déclaré le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans un discours prononcé depuis la bande de Gaza. Ce jeudi, des rassemblements sont annoncés à Ramallah, en Cisjordanie.
Mercredi soir, des portraits de Donald Trump et des drapeaux américains ont été brûlés dans les Territoires.
L’armée israélienne annonce des renforts. Une porte-parole de l’armée a indiqué que des bataillons supplémentaires seraient envoyés en Cisjordanie, et que d’autres forces se tenaient prêtes à intervenir. Elle n’a pas précisé l’effectif total concerné.