Dans un entretien accordé au Monde, le premier secrétaire du PS réitère son soutien à François Hollande et s’en prend à l’ancien président, dénonçant son virage à droite et « l’instrumentalisation » de la polémique sur le burkini.
« Au-delà de la restauration sarkozyste, il s’agit d’un programme commun entre la droite décomplexée et l’extrême droite recentrée, autour de deux thèmes : l’autorité et l’inégalité. Sarkozy a imposé à l’ensemble de la droite son calendrier, ses propositions, son terrain politique » confie au Monde, Jean-Christophe Cambadélis.
Très critique envers Nicolas Sarkozy, qu’il qualifie de « menace considérable pour le pays », il profite des récents chiffres de la courbe du chômage pour tacler le bilan de l’ancien président et mettre en avant les progrès réalisés selon lui par son propre parti. « Au moment où la croissance redémarre et où le chômage baisse, il serait paradoxal de ne pas souligner que nous avons redressé le pays, malgré l’ardoise que nous avait laissée la droite en 2012 », dit-il.
À trois jours du rassemblement de la majorité à Colomiers, lundi 29 août, il juge ainsi le bilan de François Hollande « contrasté mais positif ».
À quatre mois de la primaire socialiste qui se tiendra en théorie en janvier, il salue par ailleurs cette initiative qui selon lui, « met un garrot sur l’hémorragie de candidatures. Parce qu’à la fin, tout le monde devra se retrouver sur le gagnant ». La primaire permettra, pense-t-il, de concentrer les voix de gauche sur François Hollande, dont il soutient la candidature.
Je crois à la République heureuse et à l'identité progressiste ce qui n'est pas au cœur du programme de @NicolasSarkozy et @alainjuppe #E1
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) 26 août 2016