Avant, quand la France était à l’endroit, le rôle du Premier ministre consistait à mener la politique choisie par un président élu par une majorité de Français. Aujourd’hui, c’est un type venu de nulle part qui nous dit ce qu’on a le droit de faire et de ne pas faire, et qui emmerde sans raison valable la majorité des Français.
Dans les trucs interdits, il y a par exemple les réunions de plus de 1000 personnes en public, et les réunions de plus de 10 personnes en privé. Le PM décide de la jauge de Roland-Garros, le célèbre tournoi de tennis international. Un toit couvrant de grande valeur a été installé pour que le tournoi ne soit pas arrêté par la pluie, mais Castex a décidé que seules 1000 personnes auraient droit aux gradins.
Pourquoi pas 500, ou 50 ? Les voies du PM sont impénétrables mais il faut lui faire confiance, il a l’oreille de Dieu. Il a ainsi décidé que Marseille la rebelle serait punie pour son allégeance au seigneur Raoult, le duc de l’IHU. Que les piscines couvertes seront fermées, comme l’usine Bridgestone de Béthune.
« Tout ce que nous pourrons faire, nous le ferons ! »
« On ne vous laissera pas tomber » : le Premier ministre @JeanCastex réagit à l’annonce de la fermeture de l’usine #Bridgestone à #Béthune (Pas-de-Calais) #VALP pic.twitter.com/Z5XPrRb6Tj
— Vous avez la parole (@VALP) September 24, 2020
Là, c’est autre chose, la fermeture n’est pas dictée par le covidisme, mais par le néolibéralisme. Les capitaines d’industrie, ceux que la presse mainstream nous vend comme les grands hommes de notre époque, profitent de ce que le grand public a les yeux tournés vers un virus fantôme pour gonfler les charrettes des condamnés à mort économico-sociale.
Soudain, Castex est moins virulent, il morigène gentiment ceux qui sont à l’origine de ce dégazage humain : « Tirant motif de la crise sanitaire, c’est pas bien ». Oh la la, « c’est pas bien », les dirigeants de Bridgestone vont trembler ! Et pourquoi le PM ne les confinerait pas ? Ou ne leur enverrait-il pas une charge de virus, pour leur apprendre ? Ah, il n’y en a plus en stock ? On s’en doutait un peu.
Nous sommes tous des abrutis et des hypocrites
Le PM était l’invité du dispositif de propagande gouvernementale Vous avez la vérole, pardon, la parole, une émission qui ne la donne pas à tout le monde, on est bien placés pour le savoir. Ce sont toujours les mêmes qui parlent et qui racontent toujours les mêmes salades, la salade néolibérale qui consiste à culpabiliser les Français qui font trop de dettes, trop d’économies, trop de tout. C’est la faute aux gens, quoi.
La mère Buzyn et la jeune Ndiaye l’ont dit à leur façon, quand elles sont passées devant la commission sénatoriale sur la politique sanitaire (comme si l’État allait gronder l’État). La vieille accuse d’abord les Français de « déni », c’est-à-dire d’être des hypocrites ou des menteurs :
« Nous n'avons cessé d'agir », martèle Agnès Buzyn devant la commission du Sénat chargée d’enquêter sur la gestion de l’épidémie de Covid-19.
Pour voir la vidéo en entier ➡ https://t.co/01HSULd76z pic.twitter.com/GZXoz4P7pb
— Figaro Live (@Figaro_Live) September 23, 2020
#Covid-19 Agnès #Buzyn « Quand le pays est dans le déni, c’est très compliqué. Si j’avais dit le 21 janvier que l’on allait avoir une pandémie mondiale, on m'aurait traitée de folle." https://t.co/nsJeCOoFuj
— Perrine Tarneaud (@Perrine_tarneau) September 23, 2020
Tandis que la jeune accuse les Français d’« acculturation », c’est-à-dire d’être des cons :
« On a souffert dans cette crise d’un défaut d’acculturation de la population française »
Pour sauver ses miches elle nous traite d’abrutis. C’est bien, continue comme ça cocotte. pic.twitter.com/9xp9OnQx8Y
— Heintol Kien (@manni477) September 23, 2020
Et pour l’ex-ministre Nathalie Loiseau, passée du gouvernement français au gouvernement européen, soit l’étage du dessus, un étage en dessous du gouvernement mondial (où siège Christine Lagarde), nous serions victimes de puissances étrangères malveillantes :
.@NathalieLoiseau a été élue coordinatrice de la commission spéciale sur les "ingérences étrangères dans les processus démocratiques".
Une commission chargée notamment de la lutte contre les fake news qui nuisent durablement à nos sociétés. pic.twitter.com/nij4tH2r9R
— Renaissance (@Renaissance_UE) September 22, 2020
Un gouvernement de tocards provisoire
On le voit, nous sommes gouvernés par une bande de faux culs de première classe. Ça ment comme ça respire, et ça n’assume rien quand c’est dénoncé. Le PM, lui, s’inspire de cette stratégie de la chutzpah et de l’absurde. Il est interviewé sur France 2 par les deux journalistes les plus mordants de la planète, Léa Glucksmann-Salamé et Thomas Sotto, à qui le protocole de Matignon a retiré dentiers et fausses canines avant d’entrer dans les locaux du Dauphiné libéré.
Les deux caniches déguisés en pitbulls sont flanqués de quatre maires, Ménard de Béziers, Rolland de Nantes (pauvres Nantais), Lisnard de Cannes et Hurmic de Bordeaux (pauvres Bordelais). Un sacré dispositif démocratique ! Le PM va avoir fort à faire !
Jean Castex sur l'arbre de Noel mort de Bordeaux "Je me suis dit à Bordeaux maintenant peut être que vous allez interdire les matchs de foot ou de rugby pour pas qu'on abime la pelouse." pic.twitter.com/SORKUbcPjI
— BRICE DE NICE (@CARPEdI56046538) September 24, 2020
Mais ce qui intéresse les Français, ces mauvais administrés, c’est la crise sanitaire : quand est-ce que ça va finir, ces conneries ? Réponse du grand sachem :
« Si nous ne faisons rien, la situation pourrait atteindre les mêmes niveaux qu’en mars. Cela pourrait vouloir dire reconfinement, si la situation devait encore s’aggraver. Quand il y a des mesures impopulaires et importantes il vaut mieux que ce soit l’État qui les assument. Il aurait été très difficile pour les élus locaux d’assumer. Les élus marseillais disent qu’on a un tassement depuis trois jours. En réalité, le critère le plus important ce sont les gens qui vont en réanimation. Et ce chiffre monte, aujourd’hui on commence à déprogrammer à Marseille. Si des mesures ne sont pas prises, le 13 octobre, les capacités de réanimation seront atteintes. Et, si ça continue comme ça, début novembre on va se trouver dans une situation très difficile. On a donc un combat très important à mener. »
Interrogé sur les mesures brutales et indignes prises contre le Raoultland, Castex répond avec l’assurance des sachants qui se fondent sur des études truquées :
« Compte tenu que vous êtes un lieu où on doit enlever le masque, toutes les études dont nous disposons montrent que les restaurants sont un lieu possible de circulation virale. La mesure qui est décidée l’est pour 15 jours. Nous espérons que nous pourrons rouvrir dans 15 jours. »
- Dupontel, sors de ce corps et arrête de déconner !
C’est donc le PM qui ferme et rouvre les portes des restaurants. Et pour les chiottes, on fait comment ? On attend que le PM les ouvre ou les ferme, que faut-il faire ? Les Français sont perdus. Comment a-t-on pu vivre sans ce Guide, ce Génie, ce Bonaparte des portes ouvertes ? Les bars ne sont pas épargnés par la foudre divine :
« Parce qu’à partir d’une certaine heure, les bars voient arriver beaucoup de monde qui sont sans masques, et ne respectant pas les gestes barrières. On a trois fois plus de chance de se contaminer dans un bar que dans un commerce normal. »