L’implacable et désolante réussite de la modernité techno dont l’objectif est bien d’isoler jusqu’à la pathologie l’individu. Plus d’anxiété donc plus de facilité à vendre à cet individu asocial une techno sans fil et sans limite pour - affirment les multinationales de la connexion perpétuelle à son propre nombril - se relier au monde ! (sic. les pubs ad hoc).
Et l’on se rappellera en passant du programme élaboré à l’issue de la réunion organisée par la Fondation Gorbatchev en 1995. Organisée autour du thème "Quelle société et quelle économie en 2030 ?", cette réunion des grands décideurs privés du monde occidental avait rendu leur copie en confirmant le danger à venir d’une société qui allait être de plus en plus fracturée par une crise perpétuelle (dette publique, profits privés, destruction des nations, perte d’identité...) et qu’il fallait occuper à tout prix.
L’on proposa une "solution" qui avait déjà été pensée par un certain Kissinger et reprise par feu Brzezinski (deux des derniers conseillers stratégiques des présidents américains) : le fameux tittytainment (https://www.egaliteetreconciliation...).
Consciencieusement appliqué en France par les géants technos, relayé par les médias appartenant évidemment aux mêmes oligarques de l’exploitation sans limite, ce programme fait des ravages sur les esprits jeunes. Proposez donc à ces jeunes de laisser une seule journée leur portable chez eux...(! !)
Plongés dans leur monde au format d’un écran de 10 cm sur 5, l’esprit de l’urbain post moderne est piégé et absorbé tout entier par un monde artificiel fait de "séries" sans fin, de photos transférées à l’infini, de textos mal écrits évitant tout échange vivant, d’auto portraits (selfies !) pour tout et n’importe quoi.
Les couleurs recomposées par les logiciels des "smarphones" réinventent un monde "plus beau, plus défini, plus sophistiqué" que la réalité. C’est ce monde virtuel dans lequel se noie progressivement mais sûrement tout un monde d’anonymes paumés, incultes, abêtis, transformés en réflexes émotifs et anxieux.
Il devient de plus en plus difficile de nier que le néo capitalisme et son corollaire l’ultra libéralisme ont bel et bien gagné la guerre... et il est évident que l’on a de plus en plus de mal à imaginer un changement nécessaire, urgent et vital autrement que sous la forme d’un effondrement majeur et dévastateur.
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