Si les vedettes comme le basketteur Tony Parker gagnent des millions grâce notamment aux sponsors, d’autres sportifs présents aux JO de Rio peinent à s’assurer un train de vie décent.
Teddy Riner, le porte-drapeau de la délégation française, Tony Parker, Jo-Wilfried Tsonga, Nikola Karabatic… les spectateurs français auront l’occasion de supporter une flopée de stars lors des Jeux Olympiques de Rio, qui doivent démarrer le 5 août. Derrière ces vedettes, on retrouvera aussi des centaines d’autres tricolores (ils seront, au total, 396), dont beaucoup sont inconnus du grand public… et ont parfois toutes les peines du monde à joindre les deux bouts.
Pour illustrer ce phénomène, un chiffre choc revient régulièrement : 40% des sportifs de haut niveau toucheraient moins de 500 euros par mois. Si cette proportion doit être prise avec des pincettes (elle découle à la base de quelques lignes d’un rapport ministériel datant de 2011), la précarité de bon nombre de champions, qui sont obligés de travailler en marge de leur pratique sportive afin de subvenir à leurs besoins, est bien réelle.
En témoigne la situation de Phara Anacharsis, évoqué dans un récent reportage de Complément d’enquête de France 2. Cette spécialiste du 400 mètres haies, plusieurs fois championne de France de la discipline et du voyage à Rio, est… vendeuse d’articles de sport à mi-temps chez Décathlon, un job qui lui rapporte seulement 700 euros par mois.
Le décalage est total par rapport à certains sportifs pros. Le cas du basketteur Tony Parker, également de la partie aux JO, est peut-être le plus emblématique. Icône de la NBA, le Français est actuellement le sportif français le mieux payé avec 19,9 millions annuels bruts (dont 8 millions via les sponsors), selon le classement de L’Équipe.