L’ancien Premier ministre italien Giuseppe Conte a officiellement pris les rênes du Mouvement 5 Étoiles (M5S), le plus grand parti au Parlement à Rome, aujourd’hui profondément divisé et à la traîne dans les sondages d’opinion.
Dans la soirée du 7 août, à l’issue d’un vote en ligne qui a réuni quelque 62 000 adhérents du Mouvement 5 Étoiles (M5S), l’ancien Premier ministre italien Giuseppe Conte a été nommé à la tête du parti avec près de 93 % des voix. Il était le seul candidat.
Celui qui a démissionné de ses fonctions en janvier était pressenti depuis plusieurs mois pour reprendre les commandes du M5S – fondé en 2009 par l’humoriste Beppe Grillo – et réanimer cette formation se revendiquant « antisystème ». Mais sa nomination a été retardée par des luttes intestines au sein du mouvement. Une crise sans précédent secouait la formation politique depuis la fin du mois de juin, du fait d’un bras de fer entre Beppe Grillo et Giuseppe Conte, jusqu’à ce que les deux hommes trouvent finalement un terrain d’entente.
Giuseppe Conte a promis de continuer à soutenir Mario Draghi, qui a pris en février la tête d’un gouvernement d’union nationale chargé de remettre à flot l’Italie, dont l’économie a été terrassée par la pandémie de Covid-19.
Comme le rapporte l’AFP, l’ex-Premier ministre italien a affirmé au quotidien Il Fatto Quotidiano que le M5S œuvrerait à « apporter une coopération loyale au gouvernement d’un pays qui doit encore sortir de l’urgence sanitaire ».
Giuseppe Conte a été à la tête de deux gouvernements formés par des coalitions menées par le Mouvement 5 Etoiles mais n’a jamais été élu. Il avait été porté au pouvoir après la retentissante victoire aux législatives de 2018 du M5S.
Aujourd’hui, même si ce mouvement fait partie du gouvernement de coalition de Mario Draghi et demeure le premier parti au Parlement italien, sa popularité est en déclin.