L’économiste a accepté officiellement, vendredi 12 février, de devenir le chef du gouvernement italien. Il a annoncé la composition de son gouvernement.
C’est désormais acté, Mario Draghi reprend l’Italie en main ! Vendredi 12 février au soir, après s’être assuré d’une large majorité au Parlement, l’ancien patron de la Banque centrale européenne a accepté, officiellement, de devenir le Premier ministre italien. Il a dans la foulée présenté son gouvernement. Avec en objectif bien affiché la sortie de son pays d’une crise politique malvenue, alors que le pays continue de lutter contre la pandémie de coronavirus. L’économiste a été choisi par Sergio Mattarella, le président de la République italienne, afin de succéder à Giuseppe Conte.
Ce dernier, qui avait été contraint à la démission après l’éclatement de sa coalition, a choisi un homme de confiance, Daniele Franco, pour le ministère-clé de l’Économie. Daniele Franco, 67 ans, considéré comme l’un des meilleurs experts des finances publiques de la péninsule, a fait l’essentiel de sa carrière au sein de la Banque d’Italie, dont Mario Draghi était gouverneur, jusqu’à en devenir le numéro deux début 2020.
Luigi Di Maio confirmé aux Affaires étrangères
Mario Draghi a cependant joué la continuité sur plusieurs autres postes importants : il a ainsi confirmé Luigi Di Maio, haut responsable du Mouvement populiste 5 étoiles (M5S), au poste de ministre des Affaires étrangères, la technocrate Luciana Lamorgese au poste de ministre de l’Intérieur et Roberto Speranza, du petit parti de gauche LEU, au poste de ministre de la Santé.
Le nouveau chef du gouvernement a habilement mêlé technocrates et responsables politiques, choisissant des personnalités compétentes dans tous les partis lui ayant offert leur soutien, sans faire appel cependant aux leaders. Il a annoncé également la prochaine création d’un « super-ministère » de la Transition écologique qui sera dirigé par un physicien de renom, Roberto Cingolani, responsable depuis septembre 2019 de l’innovation technologique chez le géant italien de l’aéronautique Leonardo.
Un attelage hétéroclite
Mario Draghi, surnommé « Super Mario » pour son rôle dans la crise de la dette de la zone euro en 2012, prêtera serment samedi, puis demandera la confiance du Parlement en début de semaine. Depuis que Sergio Mattarella avait fait appel à lui le 3 février, Mario Draghi a mené des entretiens tous azimuts avec les partis politiques représentés au Parlement, qui lui ont permis de former un attelage hétéroclite allant du Parti démocrate (PD, centre gauche) à la Ligue d’extrême droite de Matteo Salvini, en passant par le parti de droite Forza Italia de Silvio Berlusconi.
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