La police turque a fait usage de balles en caoutchouc dimanche pour empêcher des manifestants de tenir la parade annuelle de la « Gay Pride » sur la place Taksim au centre d’Istanbul, au lendemain d’une interdiction de ce rassemblement décidée par les autorités locales.
La police a tiré des balles en caoutchouc vers un groupe d’environ 40 manifestants, a rapporté un journaliste de l’AFP.
De petits groupes se sont rassemblés sur la place Taksim pour une Marche des fiertés LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexe) malgré l’interdiction des autorités, alors que les policiers étaient plus nombreux que les participants.
Au moins quatre personnes ont été interpellées.
Les organisateurs avaient auparavant réitéré leur détermination à maintenir la manifestation, interdite pour la troisième année consécutive et qui coïncidait cette fois avec le premier jour de la fête célébrant la fin du mois de jeûne musulman du ramadan.
Nous n’avons pas peur
Après des menaces de groupes conservateurs et d’extrême droite, les autorités avaient annoncé samedi interdire cette manifestation pour préserver « l’ordre public » et la « sécurité des touristes ».
Les organisateurs avaient alors annoncé qu’ils maintiendraient l’événement et encore affiché dimanche leur détermination, assurant dans un communiqué :
« Nous n’avons pas peur, nous sommes là, nous ne changerons pas. Vous avez peur, vous changerez et vous vous y habituerez. »
Avant la manifestation sur la célèbre place Taksim, d’importantes forces de police présentes dans le quartier avaient bouclé plusieurs accès, selon une journaliste de l’AFP.
La Marche des fiertés d’Istanbul avait rassemblé en 2014 des dizaines de milliers de personnes et constituait l’un des principaux événements LGBT au Moyen-Orient.