Israël a mis en garde la Syrie contre la poursuite des envois d’armes sophistiquées aux militants islamistes du Hezbollah, laissant entendre qu’il envisageait de nouveaux raids aériens pour empêcher ces transferts, selon le New York Times de jeudi.
Israël est déterminé à poursuivre ses efforts pour empêcher les envois d’armes sophistiquées au Hezbollah. Le transfert de telles armes au Hezbollah va déstabiliser et mettre en danger l’ensemble de la région, a déclaré un responsable israélien au quotidien new-yorkais.
Si le président syrien Bachar al-Assad réagit en attaquant Israël, ou essaie d’atteindre Israël par le biais de terroristes, il mettra en danger son régime car Israël répondra, a ajouté ce responsable qui a contacté le journal mercredi mais n’a pas souhaité être identifié.
Un haut responsable du ministère israélien de la Défense Amos Gilad et le vice-ministre des Affaires étrangères Zeev Elkin ont refusé de confirmer ou de démentir ces menaces lors d’interviews jeudi matin à des radios israéliennes.
« Il est inutile de commenter ce genre d’information », s’est borné à affirmer Amos Gilad.
Selon les médias israéliens, les dirigeants israéliens souhaitent éviter de donner l’impression de prendre parti dans la guerre civile entre le régime du président Assad, et les insurgés, qui comptent dans leurs rangs des groupes islamistes.
Israël a déjà mené deux raids aériens en début de mois près de Damas, des attaques destinées à empêcher l’envoi d’armes au Hezbollah, la milice libanaise alliée de Bachar al-Assad.
Cette nouvelle mise en garde israélienne intervient deux jours après que le président russe Vladimir Poutine a appelé à éviter tout acte risquant de déstabiliser la Syrie. M. Poutine s’était exprimé après une entrevue avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Sotchi (sud de la Russie).
La visite en Russie de M. Netanyahu faisait suite à la confirmation par Moscou de son intention de livrer au régime de Damas des systèmes sol-air sophistiqués S-300, capables d’intercepter en vol des avions ou des missiles guidés.
L’installation d’un tel système de défense sol-air compliquerait fortement toute nouvelle frappe israélienne, et tout projet des États-Unis ou de leurs alliés d’établir une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Syrie ou d’intervenir pour sécuriser ou démanteler des armes chimiques.