Plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme veulent mener l’enquête à Gaza. Amnesty International et Human Rights Watch veulent établir si des crimes de guerre ont été commis par les deux parties. Mais Israël interdit aux enquêteurs l’entrée dans la bande de Gaza.
Les frappes israéliennes sur la bande de Gaza qui ont repris mardi restent particulièrement meurtrières. Au moins 20 Palestiniens, dont neuf enfants et trois femmes, ont été tués, selon les services de secours. Au total, plus de 2 000 personnes sont mortes depuis le 8 juillet. Les milices palestiniennes ont également repris leurs tirs de roquettes sur Israël.
Selon Amnesty International, les autorités israéliennes se livrent à un "jeu bureaucratique". Pour Jean-Jules Docquir, coordinateur d’Amnesty Belgique pour la région, il est cependant primordial de pouvoir accéder au zones concernées. Il faut "pouvoir faire des investigations sur un certain nombre de faits qui peuvent être constitutifs de crimes de guerre. Il faut aller sur place pour faire des enquêtes précises, avec des gens qui sont compétents quels que soient les auteurs", explique-t-il. "Si on va sur le terrain faire ce genre d’enquête, on peut très bien incriminer tant Israël que le Hamas", précise-t-il.
Et les résultats de ces enquêtes peuvent revêtir une importance certaine, à savoir servir devant une instance internationale comme la Cour pénale internationale, confirme Jean-Jules Docquir, "de même que la commission d’enquête du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU".
"Mais Israël récuse d’avance les conclusions que cette commission d’enquête pourrait révéler, en disant que ce qui vient du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU est nécessairement au départ contre Israël", regrette-t-il.