Assiste t-on à un infléchissement de la politique américaine au Moyen Orient ? En tout cas une attaque directe de l’Iran par l’entité sioniste semble actuellement rejetée par les sommets de l’impérialisme US. N’oublions pas qu’une énième négociation s’est ouverte à Annapolis (Etats-Unis) le 27 novembre dernier, pour "aboutir à un état palestinien". Bush voudrait réussir avant la fin de son mandat en 2008, après les échecs de Camp David, d’Oslo, de Madrid. Pour cela, outre les dirigeants Israéliens et palestiniens, "tous les voisins arabes d’Israël ont été convaincus de participer, à l’exception de l’Iran, tenu à l’écart" ( Le Figaro, 27 novembre). Et pour s’assurer la présence de la Syrie, Washington a fait en sorte que la question épineuse du Plateau du Golan annexé à Israël depuis 1981, soit intégrée aux négociations. N’oublions pas non plus, que l’impérialisme US vient de permettre à l’armée turque de pénétrer en Irak du Nord. En échange l’armée turque accepterait de se battre aux côtés des américains contre l’Iran ? Quoiqu’il en soit, cette nouvelle ligne semble exclure des opérations militaires immédiates contre l’Iran, au profit d’une politique d’isolement et d’encerclement, dans un premier temps.

Quelle sera après cela la ligne du gouvernement Sarkozy-Kouchner ? Alignement devant les desiderata de l’impérialisme ou protestations comme son homologue israélien ? Nous verrons bien.

E&R