« Il est dans la nature humaine de réagir à l’occupation. » Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a tenu un discours ferme et alarmiste, mardi 26 janvier devant le Conseil de sécurité. Le diplomate a voulu une nouvelle fois exprimer son inquiétude devant la détérioration de la situation sur le terrain dans le conflit israélo-palestinien, et l’absence de tout dialogue politique entre les deux parties. Ses propos sévères ont entraîné une réaction outragée de la part du gouvernement israélien.
Tout en condamnant les incitations à la violence du côté palestinien, Ban Ki-moon a dénoncé les « actes provocateurs » d’Israël. Selon le diplomate, l’extension des colonies représente un « affront » pour la communauté internationale. Ce même jour, la presse a rapporté que les autorités avaient autorisé la construction de 153 nouveaux logements dans différentes colonies en Cisjordanie.
Condamnant les attaques commises par des Palestiniens depuis le début du mois d’octobre 2015, Ban Ki-moon a aussi visé en creux, dans ses remarques, la ligne exclusivement sécuritaire du gouvernement Nétanyahou.
« Les mesures de sécurité seules n’arrêteront pas la violence. Ils ne peuvent répondre au sens profond d’aliénation et de désespoir qui meut certains Palestiniens, surtout des jeunes. Toute la force de la loi doit être mise à profit contre ceux qui commettent ces crimes, avec un système judiciaire s’appliquant de façon égale pour les Israéliens et les Palestiniens. La frustration palestinienne grandit sous le poids d’un demi siècle d’occupation et la paralysie du processus de paix. »