Alors que l’opportunité d’une opération contre le programme nucléaire iranien fait actuellement débat au sein du gouvernement israélien – ce que le quotidien Haaretz a confirmé ce 2 novembre – Israël a procédé à un essai portant sur « un système de propulsion de fusée », depuis la base aérienne de Pamahim, au sud de Tel-Aviv.
« Ce test, prévu depuis longtemps, a été mené à bien » a laconiquement fait savoir le ministère israélien de la Défense.
Mais selon des experts militaires interrogés par la radio publique israélienne, il semblerait que cet essai ait concerné le missile sol-sol Jericho III, actuellement en cours de développement et qui a fait l’objet d’un premier tir en janvier 2008, en Mediterranée.
Si tel est le cas, Israël poursuivrait ainsi la mise au point de cet engin, dont la portée serait comprise entre 4.500 et 7.000 kilomètres, ce qui lui permettrait (largement) de frapper l’Iran.
Le Jericho III serait un missile de 2 à 3 étages, utilisant du propergol solide et pouvant emporter une tête nucléaire, chimique ou bactériologique.
Il est estimé qu’Israël disposerait d’au moins 200 têtes nucléaires. Mais à ce sujet, les responsables israéliens cultivent une « ambiguïté délibérée », laquelle fait partie de la doctrine de dissuasion du pays.
Et ceux qui ont tenté d’en dire plus à ce sujet l’ont en général payé cher, comme Mordechaï Vanunu, qui a fait 18 ans de prison pour « atteinte à la sécurité de l’Etat » pour avoir affirmé à un journal britannique que le complexe nucléaire de Dimona produisait de la matière fissile à usage militaire.