Si la quenelle était un geste d’appel au fascisme, le gouvernement ne serait pas inquiet ! Au contraire, il se précipiterait sur ce combat plus payant que la lutte contre le chômage.
Ce qui fait peur à l’exécutif, c’est que la quenelle soit un pied de nez qui lui est adressé directement. La quenelle est un geste de défiance fédérateur et populaire, et non pas, comme Valls tente de le faire croire, une menace contre une communauté. La quenelle est dangereuse justement quand elle est effectuée par des gamins dans un cadre familial. Si une armée de hooligans défilait en faisant la quenelle, le gouvernement jubilerait ! Il aurait là l’ennemi parfait qui lui permettrait de jouer les défenseurs de la liberté contre la barbarie... mais que faire contre un enfant qui vous adresse un pied-de-nez ?
Les politiques ne pouvant pas interdire au peuple de rire à ses dépends, il fallait bien trouver un prétexte pour rendre la quenelle illégale. Pour faire taire une équipe de courtisans, il suffit de leur couper les vivres. Mais avec Dieudo, les politiques ont découvert un phénomène inédit. Un citoyen incontrôlable avec les moyens de pression classiques. Dieudo et Soral sont énervants et Valls est énervable, alors forcément le cocktail est explosif.
Les Français sont suffisamment malins pour ne pas sortir du bois tant qu’aucune alternative crédible ne se dessine. Mais ce serait une erreur de penser que les Français sont indifférents aux atteintes à leur liberté et à leur dignité. En ce sens, Dieudo et Soral ont déjà gagné tant ils ont mis en lumière les agissements sordides contre le peuple. Avec internet, les Français ont vu, entendu et ne sont pas prêts d’oublier… et les toutes les initiatives d’instaurer un état d’urgence sur le web n’ont aucune chance d’aboutir !
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