Le prix du pétrole grimpera à 250 dollars le baril si les Etats-Unis et l’Europe décident des sanctions sur l’achat du pétrole iranien, a prédit le chef de la commission économique du parlement iranien, Arsalan Fathipour, cité dimanche par le quotidien Kayhan.
"Si les Etats-Unis et certains pays européens imposent des sanctions contre le pétrole et le gaz iranien, le prix du baril du pétrole grimpera à 250 dollars", selon M. Fathipour.
L’Union européenne a élargi jeudi la liste des sociétés et des personnalités iraniennes touchées par les sanctions visant le programme nucléaire iranien controversé, et a annoncé l’étude de nouvelles mesures contre les secteurs pétrolier et financier de l’Iran.
La France et l’Allemagne souhaitent notamment imposer un embargo sur l’achat de pétrole iranien.
La Chine, l’Inde, le Japon, la Corée du Sud et la Turquie sont les principaux acheteurs de pétrole iranien, mais Téhéran vend tout de même quelque 450.000 barils/jour -près de 18% de ses exportations - aux pays de l’Union européenne, essentiellement l’Italie, l’Espagne et la France, selon les chiffres du Département américain à l’Energie (EIA).
Dans le même temps, le Sénat américain a voté jeudi des sanctions contre la banque centrale iranienne qui contrôle les transactions sur le pétrole, malgré les réticences de l’administration du président Barack Obama qui craint des perturbations sur le marché pétrolier.
Les tensions autour de l’Iran, deuxième producteur de l’OPEP après l’Arabie Saoudite, ont fait monter le prix du pétrole ces derniers jours.